Réaliser un travail du sol superficiel après la récolte
Cette fiche est reliée à d'autres thématiques de la manière suivante :
1. Présentation
Caractérisation de la technique
Description de la technique :
(image en en-tête: Déchaumage au cultivateur ; auteur: Jean-Pol GRANDMONT ; licence: (CC BY 3.0))
Date de dernière modification: 13/12/2011
Contributeurs initiaux :
Vianney Estorgues | CA 29 | vianney.estorgues(at)finistere.chambagri.fr | St Pol de Leon (29) |
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Julien Halska | INRA | julien.halska(at)grignon.inra.fr | Epoisses (21) |
Vincent Lefèvre | ISARA | vlefevre(at)isara.fr | Lyon (69) |
Rémy Ballot | INRA | remy.ballot(at)grignon.inra.fr | Grignon (78) |
Adeline Michel | CERFRANCE Normandie | amichel(at)50.cerfrance.fr | Fleury sur Orne (14) |
Lutte contre les courriers indésirables : Pour utiliser ces adresses, remplacer (at) par @
Détruire les résidus du précédent (travail du sol superficiel, inférieur à 10 cm) moins d'une semaine après la récolte si la parcelle est sale et/ou que le stock semencier de surface est important et que la période d'interculture est courte. Contre les vivaces, un déchaumage profond avec un outil à dents est préférable. Dans un second temps, détruire les adventices levées (de préférence mécaniquement) avant le semis de la culture suivante. En l'absence de problèmes d'adventices, un déchaumage superficiel permet également de restaurer les capacités d'infiltration du sol après la récolte.
En cela un travail du sol superficiel après la récolte est une alternative à l'usage de glyphosate.
Précision sur la technique :
Si l'interculture est longue, il est possible de réaliser plusieurs faux-semis (un seul passage n'est pas très efficace). Dans ce cas, le travail du sol doit être de plus en plus superficiel pour éviter de remonter des graines.
Période de mise en œuvre
Echelle spatiale de mise en œuvre
Application de la technique à...
Toutes les productions : Facilement généralisableTous les types de sols : Facilement généralisable
Cependant, les faux-semis sont difficiles sur des sols trops secs ou trop humides. Un sol qui ressuie rapidement est mieux adapté car les adventices ayant levé en conditions humides pourront mieux être détruites en conditions sèches.
Tous les contextes climatiques : Facilement généralisable
Un sol suffisamment humide est nécessaire à la levée des adventices, puis un temps sec pour faire sécher les herbes pertubées par le faux-semis.
Réglementation
2. Services rendus par la technique
3. Effets sur la durabilité du système de culture
Critères "environnementaux"
Effet sur la qualité de l'air : En diminutionémission phytosanitaires : DIMINUTION
émission GES : AUGMENTATION
Effet sur la qualité de l'eau : Variable
N.P. : VARIABLE
pesticides : DIMINUTION
turbidite : DIMINUTION
Effet sur la consommation de ressources fossiles : En augmentation
consommation d'énergie fossile : AUGMENTATION
Autre : Pas d'effet (neutre)
Transfert polluant vers eaux (N, P, phyto ...) : Diminution
Réduction si réduction de l'utilisation de pesticides (en fonction des molécules). Cette technique favorise la minéralisation de l'azote et il est possible que cette minéralisation supplémentaire engendre des reliquats potentiellement lessivables plus importants. Cependant, cette minéralisation supplémentaire est souvent vue comme bénéfique pour la culture (en particulier en agriculture biologique). Réduction des transferts de terre, ainsi que de phosphore et de résidus phytosanitaire adsorbés sur les particules de terre par réduction de la formation de ruissellement.
Transfert polluant vers air (N, P, phyto ...) : Diminution
Réduction si réduction de l'utilisation de pesticides (en fonction des molécules).
Consommation d'énergie fossile : Augmentation
Augmentation par rapport à une absence de travail du sol en interculture mais les travaux superficiels demandent relativement peu d'énergie (comparés au labour), compter 7 à 10 litres de fioul par hectare et par passage.
Dégagement de GES : Augmentation
Augmentation par rapport à une absence de travail du sol en interculture, mais les travaux superficiels consomment relativement peu de carburant et émettent donc peu de CO2.
Critères "agronomiques"
Productivité : Pas d'effet (neutre)Fertilité du sol : En augmentation
Augmentation par rapport à une absence de travail du sol en interculture mais les passages superficiels participent à la préparation du lit de semence.
Stress hydrique : Variable
Réduction car le travail de surface favorise l'infiltration de l'eau et donc le remplissage de la réserve utile. Cependant, en cas de récolte précoce (orge d'hiver, blé tendre, etc.), le déchaumage peut favoriser l'évaporation et conduire à un assèchement des horizons superficiels au moment du semis de la culture suivante (colza, etc.).
Biodiversité fonctionnelle : En diminution
Le travail du sol perturbe fortement la faune du sol (en particulier les insectes et autres organismes qui se déplacent en surface comme les carabes). Cependant, une réduction de l'utilisation d'herbicides est potentiellement favorable à la biodiversité fonctionnelle.
Critères "économiques"
Charges opérationnelles : En diminution
Diminution des charges opérationnelles si réduction de l'utilisation d'herbicides.
Charges de mécanisation : En augmentation
Achat et entretien du matériel, consommation de carburant supplémentaire par rapport à l'absence de travail du sol en interculture.
Marge : Variable
Légère augmentation due aux passages de travail du sol, économies de passages herbicides possibles.
Critères "sociaux"
Temps de travail : En augmentation
Augmentation par rapport à l'absence de travail du sol en interculture (30 minutes par hectare pour un passage).
Temps d'observation : Pas d'effet (neutre)
Temps d'observation : Pas d'effet (neutre)
4. Organismes favorisés ou défavorisés
Bioagresseurs favorisés
Organisme | Impact de la technique | Type | Précisions |
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Bioagresseurs défavorisés
Organisme | Impact de la technique | Type | Précisions |
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limace | MOYENNE | ravageur, prédateur ou parasite | |
maladie des taches noires | MOYENNE | agent pathogène (bioagresseur) | Sur choux-fleur d'hiver |
mildiou de la pomme de terre | FAIBLE | agent pathogène (bioagresseur) | |
puceron d’automne | MOYENNE | ravageur, prédateur ou parasite | |
virus de la jaunisse nanisante des céréales | MOYENNE | agent pathogène (bioagresseur) | Transmis par les pucerons d'automne |
Auxiliaires favorisés
Organisme | Impact de la technique | Type | Précisions |
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Auxiliaires défavorisés
Organisme | Impact de la technique | Type | Précisions |
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Accidents climatiques et physiologiques favorisés
Organisme | Impact de la technique | Précisions |
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Accidents climatiques et physiologiques défavorisés
Organisme | Impact de la technique | Précisions |
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5. Pour en savoir plus
Lien vers la brochure. Donne des indications sur les outils à utiliser, le coût, etc.
Mémoire d'ingénieur. La fiche n°3 du mémoire a très largement inspiré cette fiche technique.
6. Mots clés
Méthode de contrôle des bioagresseurs : Lutte physique
Mode d'action : Action sur le stock initial
Type de stratégie vis-à-vis de l'utilisation de pesticides : Reconception