TECHNIQUE

Réaliser un travail du sol superficiel après la récolte



Aboutie
Dernière modification : 03/12/2018
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Discussion liée

1. Présentation


Caractérisation de la technique

Description de la technique :

(image en en-tête: Déchaumage au cultivateur ; auteur: Jean-Pol GRANDMONT ; licence: (CC BY 3.0))

Date de dernière modification: 13/12/2011

Contributeurs initiaux :

Vianney Estorgues CA 29 vianney.estorgues(at)finistere.chambagri.fr St Pol de Leon (29)
Julien Halska INRA julien.halska(at)grignon.inra.fr Epoisses (21)
Vincent Lefèvre ISARA vlefevre(at)isara.fr Lyon (69)
Rémy Ballot INRA remy.ballot(at)grignon.inra.fr Grignon (78)
Adeline Michel CERFRANCE Normandie amichel(at)50.cerfrance.fr Fleury sur Orne (14)

Lutte contre les courriers indésirables : Pour utiliser ces adresses, remplacer (at) par @

 

Détruire les résidus du précédent (travail du sol superficiel, inférieur à 10 cm) moins d'une semaine après la récolte si la parcelle est sale et/ou que le stock semencier de surface est important et que la période d'interculture est courte. Contre les vivaces, un déchaumage profond avec un outil à dents est préférable. Dans un second temps, détruire les adventices levées (de préférence mécaniquement) avant le semis de la culture suivante. En l'absence de problèmes d'adventices, un déchaumage superficiel permet également de restaurer les capacités d'infiltration du sol après la récolte.

En cela un travail du sol superficiel après la récolte est une alternative à l'usage de glyphosate.

Précision sur la technique :

Si l'interculture est longue, il est possible de réaliser plusieurs faux-semis (un seul passage n'est pas très efficace). Dans ce cas, le travail du sol doit être de plus en plus superficiel pour éviter de remonter des graines.



Période de mise en œuvre
Pendant l'interculture


Echelle spatiale de mise en œuvre
Parcelle


Application de la technique à...

Toutes les productions : Facilement généralisable
Tous les types de sols : Facilement généralisable

Cependant, les faux-semis sont difficiles sur des sols trops secs ou trop humides. Un sol qui ressuie rapidement est mieux adapté car les adventices ayant levé en conditions humides pourront mieux être détruites en conditions sèches.



Tous les contextes climatiques : Facilement généralisable

Un sol suffisamment humide est nécessaire à la levée des adventices, puis un temps sec pour faire sécher les herbes pertubées par le faux-semis.



Réglementation



2. Services rendus par la technique



3. Effets sur la durabilité du système de culture


Critères "environnementaux"

Effet sur la qualité de l'air : En diminution
émission phytosanitaires : DIMINUTION
émission GES : AUGMENTATION


Effet sur la qualité de l'eau : Variable
N.P. : VARIABLE
pesticides : DIMINUTION
turbidite : DIMINUTION


Effet sur la consommation de ressources fossiles : En augmentation
consommation d'énergie fossile : AUGMENTATION

Autre : Pas d'effet (neutre)

Transfert polluant vers eaux (N, P, phyto ...) : Diminution

Réduction si réduction de l'utilisation de pesticides (en fonction des molécules). Cette technique favorise la minéralisation de l'azote et il est possible que cette minéralisation supplémentaire engendre des reliquats potentiellement lessivables plus importants. Cependant, cette minéralisation supplémentaire est souvent vue comme bénéfique pour la culture (en particulier en agriculture biologique). Réduction des transferts de terre, ainsi que de phosphore et de résidus phytosanitaire adsorbés sur les particules de terre par réduction de la formation de ruissellement.

Transfert polluant vers air (N, P, phyto ...) : Diminution

Réduction si réduction de l'utilisation de pesticides (en fonction des molécules).

Consommation d'énergie fossile : Augmentation

Augmentation par rapport à une absence de travail du sol en interculture mais les travaux superficiels demandent relativement peu d'énergie (comparés au labour), compter 7 à 10 litres de fioul par hectare et par passage.

Dégagement de GES : Augmentation

Augmentation par rapport à une absence de travail du sol en interculture, mais les travaux superficiels consomment relativement peu de carburant et émettent donc peu de CO2.




Critères "agronomiques"

Productivité : Pas d'effet (neutre)


Fertilité du sol : En augmentation

Augmentation par rapport à une absence de travail du sol en interculture mais les passages superficiels participent à la préparation du lit de semence.



Stress hydrique : Variable

Réduction car le travail de surface favorise l'infiltration de l'eau et donc le remplissage de la réserve utile. Cependant, en cas de récolte précoce (orge d'hiver, blé tendre, etc.), le déchaumage peut favoriser l'évaporation et conduire à un assèchement des horizons superficiels au moment du semis de la culture suivante (colza, etc.).



Biodiversité fonctionnelle : En diminution

Le travail du sol perturbe fortement la faune du sol (en particulier les insectes et autres organismes qui se déplacent en surface comme les carabes). Cependant, une réduction de l'utilisation d'herbicides est potentiellement favorable à la biodiversité fonctionnelle.




Critères "économiques"


Charges opérationnelles : En diminution

Diminution des charges opérationnelles si réduction de l'utilisation d'herbicides.



Charges de mécanisation : En augmentation

Achat et entretien du matériel, consommation de carburant supplémentaire par rapport à l'absence de travail du sol en interculture.



Marge : Variable

Légère augmentation due aux passages de travail du sol, économies de passages herbicides possibles.




Critères "sociaux"


Temps de travail : En augmentation

Augmentation par rapport à l'absence de travail du sol en interculture (30 minutes par hectare pour un passage).



Temps d'observation : Pas d'effet (neutre)


Temps d'observation : Pas d'effet (neutre)




4. Organismes favorisés ou défavorisés


Bioagresseurs favorisés

Organisme Impact de la technique Type Précisions

Bioagresseurs défavorisés

Organisme Impact de la technique Type Précisions
limace MOYENNE ravageur, prédateur ou parasite
maladie des taches noires MOYENNE agent pathogène (bioagresseur) Sur choux-fleur d'hiver
mildiou de la pomme de terre FAIBLE agent pathogène (bioagresseur)
puceron d’automne MOYENNE ravageur, prédateur ou parasite
virus de la jaunisse nanisante des céréales MOYENNE agent pathogène (bioagresseur) Transmis par les pucerons d'automne

Auxiliaires favorisés

Organisme Impact de la technique Type Précisions

Auxiliaires défavorisés

Organisme Impact de la technique Type Précisions

Accidents climatiques et physiologiques favorisés

Organisme Impact de la technique Précisions

Accidents climatiques et physiologiques défavorisés

Organisme Impact de la technique Précisions


5. Pour en savoir plus

Fiches culture de Areas
Coufourier N., Lecomte V., Le Goff A. (CA 76), Pivain Y. (CA 27), Ouvry J.F., Lheriteau M. (AREAS)
AREAS, Brochure technique, 2016
Fiches Maïs, Pois, Céréales d'hiver, Colza, Betteraves, Lin, Pomme de terre. Lien vers les brochures
Le travail superficiel du sol en interculture
Pierre Mischler
Agro-Transfert ressources et Territoires, Brochure technique, 2011

Lien vers la brochure. Donne des indications sur les outils à utiliser, le coût, etc.

Premiers déchaumages post-récolte
La France Agricole
Article de presse, 2010
Stratégies de protection des cultures économes en produits phytosanitaires
Gran Aymerich L.
Ministère de l'Agriculture et de la Pêche, Travaux universitaires, 2006

Mémoire d'ingénieur. La fiche n°3 du mémoire a très largement inspiré cette fiche technique.


6. Mots clés


Méthode de contrôle des bioagresseurs : Lutte physique
Mode d'action : Action sur le stock initial
Type de stratégie vis-à-vis de l'utilisation de pesticides : Reconception
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Contributeurs

03/12/2018
08/11/2017
Lola Leveau - Irstea - Clermont-Ferrand (63000)
ingenieur - lola.leveau@irstea.fr

25/10/2017
Julien Halska - Bio Bourgogne - BRETENIERE (21110)
ingenieur - julien.halska@biobourgogne.org