Gestion des adventices en carotte – Fiche 2

  • Plein champ
  • Créneau de production :
  • Carotte de saison et conservation - S. : mai à mi-juill. / R. : sept. à mai N+1 pour la Normandie (conservation au champ, paillée dans les sables et sans protection dans les terres) ; sept. à février N+1  (conservation au champ dans le 31) ; septembre à novembre pour le Centre et le Grand Est (carotte rentrée avant hiver)

Attentes

  • Limiter la gêne à la récolte :

Pas plus de 5 adventices/m² développées dans le cas de l’arrachage par les feuilles.

  • Limiter le salissement de la parcelle sur l’ensemble de la rotation: (d : densité/m² à grenaison) 

Souchet, datura : Satisfait = Pas d’introduction si absent ; Présence = pas satisfait

Morelle : Satisfait = pas de grenaison ; 0<d<1 moyennement satisfait ; ≥ 1 d = pas satisfait

Matricaire, renouées, chénopode : Satisfait = pas grenaison ; 0<d< 3 moyennement satisfait ; > d≥3 pas satisfait

Séneçon, stellaire, mouron, ortie, paturin, véronique : satisfait <3d ; 3≤d<10 moyennement satisfait, ≥ 10 pas satisfait

Levier(s) mobilisé(s)

  • Limitation de l'inoculum
  • Rotation
  • Manuel
  • Mécanique
  • Usage optimisé de PPP hors biocontrôle

:

En cours de rédaction
Dernière modification : 06/12/2024
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Discussion liée

ÉNONCÉ

Sur l’ensemble de la rotation 

  • Action systématique : Limiter le stock semencier

Limiter le salissement de la parcelle : respecter les seuils de satisfaction (cf attentes) sur toutes les cultures de la rotation.
Positionner les labours en privilégiant les cultures et intercultures assainissantes (ou salissant moins) sur la couche de labour qui recevra la carotte pour qu’elle soit la plus « propre » possible. Remonter cette couche de labour « propre » juste avant la carotte.
Dès que possible (parcelle disponible, contexte pédoclimatique favorable…), réaliser des faux-semis, possible avant carotte si l’irrigation est disponible.

-Au semis –

  • Observation :

Si possibilité de binage, alors adapter le type de semis au schéma de binage envisagé sur la culture. Le semis en ligne est plus compatible avec du binage.

  • Action systématique : Favoriser l’homogénéité de la levée

 Choisir une profondeur de semis qui permette une levée rapide et homogène de la culture en fonction des types de sol des différents bassins, régler le semoir pour favoriser un semis homogène.

Après semis de la culture jusqu’au stade 4 feuilles

  • Observation : Si l’irrigation est possible

Gérer les apports d’eau pour favoriser la levée et l’efficacité des herbicides racinaires de post-semis pré levée, tout en limitant la battance.

  • Action systématique :

Le plus tôt possible et au plus tard dans les 48h qui suivent le semis, appliquer un mélange de produits phytopharmaceutiques associant, si possible, des produits racinaire, foliaire et de contact en post semis pré levée.
Réaliser des observations hebdomadaires de la densité d’adventices.
Appliquer, une ou plusieurs fois (en fonction de l’historique de la parcelle – espèces d’adventices présentes - et des conditions pédoclimatiques), un mélange de produits phytopharmaceutiques en rattrapage avec des produits foliaires, dans les conditions réglementaires d’application de chaque produit

A partir du stade 4 feuilles étalées jusqu’au stade 6 feuilles de la culture :

  • Action systématique : Binage

Réaliser un binage, si possible 2, quand les conditions météorologiques le permettent (veiller à ne pas assécher les buttes ou planches).
Réaliser des observations hebdomadaires sur le rang.

  • Observation :

Si présence d’adventices sur le rang au stade cotylédons >5 par m² et/ou si conditions favorables à la levée des adventices mais défavorables au binage, alors appliquer un mélange de produits phytopharmaceutiques avec des produits foliaires en fonction des adventices présentes, dans les conditions réglementaires d’application de chaque produit.

A partir du stade 6 feuilles étalées jusqu’à la récolte :

  • Observation : 

Si présence d’adventices au stade floraison >5 par m² et/ou si présence d’adventices avec risque de grenaison au-delà des seuils de satisfaction (cf attentes) et si présence de main-d’œuvre disponible, alors procéder à un sarclage manuel.

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Explications :

Par rapport à la pression adventice sur la culture de la carotte et la gestion globale de ce bioagresseur, il est opportun d’évacuer de la parcelle les adventices sarclées manuellement.
Sur les parcelles où le souchet n’est pas encore présent, porter une attention particulière à la prophylaxie (nettoyage des engins agricoles, entretien des abords de parcelle…), supprimer manuellement le premier pied apparu et éviter le binage.
Le sarclage manuel impacte directement la rentabilité de la culture.


SOURCE(S) ET/OU MISE EN ŒUVRE

  • Expertise conseiller : Caroline Hulmel (Chambre Agriculture 45) ; Valérie Ginoux (Chambre Agriculture 31) ; Clémentine Fayol (Association Biopousse Manche) ; Lilian Boulard (Planète Légumes)
    [collectée le 14/12/21 dans le cadre du projet DECIlég]
  • Réactualisation le 23 janvier 2024 : Audrey LESOU (Chambre d’agriculture du Loiret) ; Emilie CASTEIL (AOPn Carotte de France) ; Valerie LECLERC (Agrocampus Ouest) ; Gwenaëlle LE BIHAN (Agrial) ; Dominique DIAZ (GPLM) ; Emilie ROBILLARD (SILEBAN) ; Julien ENOUF (CTIFL) ; Vincent Salou (Chambre d’agriculture de Bretagne) ; Cathy ECKERT (CTIFL)

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Contributeurs

06/12/2024
Julien Enouf
julien.enouf@ctifl.fr

03/12/2024
13/05/2022
Camille Gautier - DECIlég - Le Rheu (35650)
charge-mission - camille.gautier.1@inrae.fr