Gestion des aleurodes sur tomate - Fiche 1

  • Hors sol sous abris chauffés
  • Créneau de production :
  • Pl. : nov. à déc. / R. : fin janv. à fin oct. Pl. : août / R. : fin sept. à fin juin

Attentes

  • Absence totale de fumagine et miellat sur le produit commercialisé
  • Pas de perte de plants ou de fruits liée aux virus

Levier(s) mobilisé(s)

  • Lâcher d'auxiliaires (macro-organismes)
  • Piégeage de masse - Confusion sexuelle
  • Produits liste biocontrôle - PNPP - Biostimulant
  • Usage optimisé de PPP hors biocontrôle
  • Limitation de l'inoculum
  • Eléments de pilotage
  • Atténuation de la pression bioagresseur
  • Barrière physique (voile, filet, mulch, paillage)

:

Aboutie
Dernière modification : 16/11/2023
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Discussion liée

ÉNONCÉ

Objectif de compatibilité avec cahiers des charges Zéro Résidus de Pesticides et sans pesticides de synthèse.

- Avant culture -

  • Action systématique : Effectuer un vide sanitaire entre deux cultures: retirer tous les plants/résidus de la culture précédente, le matériel mobile, le substrat, les bâches plastiques de la serre, balayer et nettoyer à l’eau claire puis désinfecter la serre avec un produit biocide. La durée du vide sanitaire doit être au minimum de 3 semaines.
  • Action systématique : Surveiller la présence et détruire manuellement les adventices dans et aux abords de la serre pouvant être source d’inoculum.
  • Action systématique : Adapter les équipements (filet insect-proof, pression) de la serre dans les cas de forte pression en aleurodes et de risque de transmission de virus (zone sud).
  • Action systématique : Vérifier l’absence ou la présence du bioagresseur sur les plants et la traçabilité phytosanitaire en pépinière.
  • Action systématique : Installer des panneaux jaunes engluées (25x40 cm) et des bandes jaunes engluées le long des parois et des entrées de la serre. Réaliser des observations hebdomadaires afin de suivre l’évolution des aleurodes.

- A la plantation -

  • Action systématique : Installer de manière généralisée des bandes/panneaux jaunes englués dans l’ensemble de la serre.
  • Action systématique : Réaliser un lâcher sur le rang de Macrolophus adultes dans l’ensemble de la serre à raison de 1 rang sur 5 (pouvant aller jusqu’à 1 rang sur 2 en Provence), en une à trois fois à 15 jours d’intervalle et à hauteur de 1 à 3 individus/m² au total en zone nord, 2 à 4 individus/m² en zone sud-ouest et 3 à 6 individus/m² en Provence. A chaque lâcher, réaliser un apport de cystes d’artémia (500g à 1kg minimum/ha) sur les zones de lâcher.
  • Observation : Dès détection d’un foyer d’aleurodes adultes, et/ou présence d’aleurodes sur les points chauds (les parois collées ou non aux autres structures, les bouts de rang, les allées bétonnées), alors :
    • Installer des panneaux jaunes englués sur les points chauds et sur les foyers détectés.
    • Réaliser un lâcher de larves de Macrolophus avec minimum 15 individus/m² et/ou des plaquettes ou d’adultes d’Encarsia et/ou Eretmocerus avec au minimum 3 à 9 individus/m² sur les points chauds et les foyers d’aleurodes.

- Pendant la culture -

  • Action systématique : Le nourrissage est renouvelé toutes les 2/3 semaines jusqu’en mars/avril minimum, en augmentant régulièrement la surface de nourrissage pour forcer la dispersion des Macrolophus.
  • Observation : Si détection d’aleurodes adultes dans la serre (vol au-dessus des têtes de plantes ou nouveaux adultes sur panneaux jaunes), alors :
    • En début d’installation de Macrolophus (les 2/3 premières générations), :
      Cas 1 : En faible pression d’aleurode (dès détection d’aleurodes volants dans les travées)
      • Réaliser un lâcher sur les foyers d’aleurodes de larves de Macrolophus (500 à 1000 larves selon la taille du foyer) et/ou des plaquettes ou d’adultes d’Encarsia et/ou Eretmocerus à hauteur de 3 individus minimum/m² en zone nord et 6 individus minimum/m² en zone sud. A renouveler au minimum 3 fois à une semaine d’intervalle.
      • Si évolution négative (les foyers se développent), alors réaliser un traitement de biocontrôle (Sels potassiques d’acide gras, huile essentielle d’orange douce, maltodextrine, Akanthomyces muscarius, Isaria fumosorosea Apopka, Beauveria bassiana) ou un traitement à action physique (polymères de silicone). L’utilisation des produits de biocontrôle peut nécessiter plusieurs applications pour toucher tous les stades de l’aleurode et pour permettre une couverture homogène des parties aériennes de la plante.
      Cas 2 : En forte pression d’aleurode (5 aleurodes adultes/plant)
      • Réaliser un traitement de biocontrôle avec un produit à action physique. A renouveler au minimum 2/3 fois à 3 à 7 jours d’intervalle selon la température dans la serre (plus la température et la pression d’aleurode sont élevées, plus le délai de retour du traitement doit être raccourci).
      • Renouveler en parallèle les apports de lutte biologique sur les foyers avec des larves de Macrolophus (500 à 2000 larves selon la taille du foyer) et/ou des plaquettes ou d’adultes d’Encarsia et/ou Eretmocerus à hauteur de 3 individus minimum/m² en zone nord et 6 individus minimum/m² en zone sud.
      • Si évolution négative (les foyers continuent à se développer), alors réaliser un traitement avec un produit de synthèse compatible avec la lutte biologique. A renouveler une fois si besoin dans les conditions réglementaires.
    • Lorsque les Macrolophus sont installés, plus d’intervention, la régulation biologique suffit.

 


Explications :

  • L’utilisation de filet insect-proof peut avoir un impact sur la gestion climatique de la serre et le développement de maladies (ex Botrytis).
  • Privilégier Eretmocerus en cas de présence de Bemisia ou en cas de températures élevées (à partir de 20/21°C de moyenne journalière).
  • Le seuil d’installation des Macrolophus correspond à 100% des plants avec 5 (région Nord) à 10 (région Sud) Macrolophus minimum.

 


En cas de retrait d'une ou plusieurs substances actives mentionnées dans l'énoncé, empêchant ou limitant la mise en oeuvre correcte de la règle de décision, consultez d'autres règles pour le couple culture/bioagresseur concerné ou recourir à des substances actives équivalentes.
Merci de faire remonter les cas de retrait de substances actives à l'équipe GECO (geco@acta.asso.fr).


SOURCE(S) ET/OU MISE EN ŒUVRE

  • Expertise conseiller collectée lors d’un atelier d’écriture collective avec : Laurent Camoin et Lucas Tosello (Chambre Agriculture 13) : Patrice Jacq et Roselyne Souriau (Savéol) ; Antoine Gautier (Rougeline) ; Charlotte Naulleau (Valprim) ; Brigitte Pelletier (Arelpal/CDDM) ; Arjuna Ravindirane (CDDM) ; Gaëtan Béraud (Solarenn) ; Yann Le Cunff (AOP Tomates et Concombres de France) 
    [collectée le 08/04/2022 dans le cadre du projet DECIlég]

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Contributeurs

16/11/2023
29/06/2022
Camille Gautier - DECIlég - Le Rheu (35650)
charge-mission - camille.gautier.1@inrae.fr