Aboutie
Dernière modification : 24/07/2024
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Productions concernées

• Ovin
• Caprin
• Porc
• Bovin
• Volaille

Levier correspondant

Adapter la conduite du cheptel

Description de la technique

Plusieurs stratégies d'optimisation des effectifs et du renouvellement des animaux peuvent permettre d'adapter le système d'élevage au changement climatique :

• Limiter les animaux improductifs :

- En élevage bovin, il est possible de gagner du temps d'élevage en raccourcissant le cycle de production des génisses par l'abaissement de l'âge du 1er vêlage (de 36 mois à 30 ou 24 mois) pour économiser des ressources alimentaires sur le moyen terme.
- En élevage bovin, la diminution de l’IVV (Intervalle Vêlage-Vêlage c'est-à-dire l'intervalle moyen d'une vache entre 2 vêlages) permet de réduire les temps d'improductivité des reproductrices. Deux voies techniques sont alors mobilisables, l'amélioration de la fertilité ou la réforme en cas d'infertilité.
- En élevage laitier : augmenter le temps de lactation permet de diminuer le renouvellement. En caprin particulièrement, la lactation longue favorise les animaux productifs sur le long terme.

• Alloter les animaux aide à optimiser la gestion de l'alimentation, au plus près de leurs besoins physiologiques, et réduit ainsi le gaspillage alimentaire.

Il est notamment possible de garder un lot "joker" à faible effectif sur l'exploitation afin de valoriser de petites surfaces, et de servir de variable d'ajustement en cas de manque de ressources (car il est plus simple de se séparer d'un petit lot). Ce lot joker peut éventuellement être composé d'animaux à faible gabarit pour permettre le pâturage hivernal.

• Anticiper la réforme de certains animaux ou vendre avant la date habituelle peut faire partie des ajustements tactiques sur le court-terme afin de réduire la consommation de ressources.

Ressources disponibles

• Bovins
• Caprins
• Ovins

Mécanisme(s) d'action

Ces stratégies permettent :

• Un économie de ressources alimentaires.
• Un gain en souplesse pour une meilleure adaptation à une ressource alimentaire variable.
• Un ajustement des apports en fonction des besoins des animaux, et la valorisation de ressources produites localement.

Condition(s) d'efficacité

• La mise en place de ces stratégie nécessite une maîtrise de la reproduction et une conduite rigoureuse du troupeau par le suivi des croissances, de la fécondité et de la politique de réformes.
• En élevage bovin, la diminution de l'âge au 1er vêlage demande également une conduite alimentaire plus intensive, qui n'est pas compatible avec le développement de leviers de résilience tels que l'exploitation des couverts de type pâturage hivernal et reports sur pieds.

Limites(s)

Dans les élevages ruminants, il est nécessaire d'élever suffisamment de renouvellement afin de maintenir l'introduction du progrès génétique, et de garder des marges de manoeuvre dans la conduite du troupeau.

Evaluation de la technique

Délai de mise en place Ce critère évalue le pas de temps nécessaire à l’agriculteur/agricultrice pour mettre en place cette technique. ​Ce délai comprend à la fois le temps de réflexion nécessaire en amont de sa mise en place, et le temps de travail technique. . . . . . . . . . . . . . . . 1 : Moins de 1 an . . . . . . . . . 2 : Entre 1 et 3 ans . . . . . . . . 3 : Plus de 3 ans . . . . . . . . .	Coût Ce critère évalue le coût à la charge de l’agriculteur/agricultrice (éventuelles subventions déduites) pour la mise en œuvre et l’entretien de cette technique. Il comprend le temps de travail et l’investissement (intrants, matériels, etc.). . . . . . . . . . . . 1 : Faible . . . . . . . . . . . . . . . 2 : Modéré . . . . . . . . . . . . . . 3 : Elevé . . . . . . . . . . . .
Délai d'effet Ce critère évalue le pas de temps nécessaire pour que la technique améliore la résilience de l’exploitation (économique, agronomique, sociale, etc.). . . . . . . . . . . . . 1 : Moins de 1 an . . . . . . . . . 2 : Entre 1 et 3 ans . . . . . . . . 3 : Plus de 3 ans . . . . . . . . .	Effet sur l'atténuation Ce critère évalue la capacité de la technique à contribuer à l’atténuation du changement climatique à l’échelle de l’exploitation.​ Cet effet peut être neutre ou positif. L’atténuation s’entend par une réduction significative des émissions de GES (en priorité protoxyde d’azote, méthane et dioxyde de carbone) et/ou une augmentation du stockage de carbone.