Les cas de reconnexions entre productions maraîchères / plantes à parfum et médicinales (PPAM) et activités d’élevages diverses (volailles, porcins, ovins, etc.) existent mais restent peu étudiées, décrites et illustrées.
En pratique, cela peut prendre différentes formes : un élevage de poules pondeuses associé à un maraîchage en circuit court pour enrichir l’offre aux consommateurs, quelques porcs engraissés avec les invendus, ou encore un atelier animal fournissant un engrais organique à la production maraîchère.
Globalement, les objectifs des agriculteurs qui les mettent en place répondent à deux grandes logiques complémentaires :
- Boucler les cycles de production : Dans une approche agroécologique, les animaux valorisent les invendus ou les résidus de cultures du maraîchage et/ou fournissent en retour de la matière organique.
- Diversifier les sources de revenus : Un atelier d’élevage complémentaire peut sécuriser et accroître les revenus de l’exploitation.
Sur certaines cultures (lavande ou lavandin en PPAM, asperges en productions légumières), on retrouve des pratiques proches de ce qui peut se faire en cultures pérennes, avec des herbivores pour contrôler l’enherbement.
Les références sur ces pratiques restent à ce jour limitées, souvent réduites à des témoignages. De nouveaux projets ou études sont nécessaires pour mieux comprendre ces systèmes, les logiques et les étapes de mise en œuvre et fournir des recommandations adaptées.
La mise en place d’un atelier d’élevage ne s’improvise pas et nécessite une bonne connaissance des besoins et du mode d’élevage des animaux concernés. Plusieurs guides techniques peuvent apporter un premier éclairage, comme par exemple, suivant la production :
- Le guide des bonnes pratiques ovines (Inn’Ovin)
- Guide avicole chair + œuf (pas encore en ligne)
- Le guide « Elever des porcs en bio » (FNAB) ou « Truies bio en plein air » (CAPDL)
De plus, les règles liées au bien-être animal et les aspects réglementaires, notamment en matière de biosécurité, doivent être maîtrisés et respectés. Pour des raisons de sécurité alimentaire, les animaux ne peuvent pas passer sur une parcelle en cours de culture.
Enfin, l’intégration d’un nouvel atelier modifie l’organisation du travail, en augmente la charge et l’astreinte, des éléments à anticiper pour assurer la faisabilité et la vivabilité du projet.
Sur ces productions, les ressources sont peu nombreuses.
L’une des motivations fréquente portant sur l’apport de matière organique, les références de valeurs et d’utilisation concernant les effluents d’élevage peuvent être utiles :
- Les effluents d’élevage : mieux les connaître pour bien les valoriser
- Fumiers et composts d’ovins/caprins
- Valorisation agronomique des effluents d’élevages de porcs, bovins, ovins, caprins, volailles et lapins
Sur les productions de lavande/lavandin, deux fiches techniques éclairent sur la pratique :
- Pâturage des lavandes-dins : une méthode qui a prouvé son efficacité par le passé
- Gestion des adventices en PPAM bio
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