TECHNIQUE

Adapter l'aménagement des bâtiments pour réduire le rayonnement solaire direct

Aboutie
Dernière modification : 24/07/2024
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Productions concernées

  • Ovin
  • Caprin
  • Porc
  • Bovin
  • Volaille

Levier correspondant

Protéger les animaux de la chaleur en bâtiments

Crédit : INRAE

Description de la technique

L'aménagement des bâtiments peut être pensé de manière à limiter l'impact du rayonnement solaire sur les animaux de plusieurs manières :
  • Privilégier les apports de lumière latéralement plutôt que via les toitures des bâtiments, 
  • Eviter les contrastes lumineux au sein du bâtiment, et la lumière directe (sur les lignes d’abreuvement, des sondes de température et sur les animaux). 
  • Opacifier les éclairants en toiture avec de la peinture type « serriste »,
  • Aménager des débords de toiture sur les façades exposées au sud (pour les bâtiments ouverts),
  • Poser des rideaux ou des filets d’ombrage protégeant les animaux du rayonnement tout en ne condamnant pas la ventilation,
  • Utiliser des matériaux clairs en peinture, couverture et bardage, qui augmentent l'effet d'albédo.
 
L'aménagement des abords des bâtiments peut aussi être pensé pour réduire le rayonnement indirect sur le bâtiment et les animaux : 
  • Végétaliser les zones à proximité des bâtiments.
  • Implanter des arbres sur les parcours en accès direct depuis les bâtiments.
 
Lors de la conception d'un bâtiment, prendre en compte la trajectoire du soleil dans les choix techniques. Des précautions sont à prendre sur les façades et pignons exposées au sud et à l’ouest. Ce choix d'orientation est à optimiser en fonction des vents dominants (cf. Améliorer la ventilation naturelle des bâtiments).

Ressources disponibles

Mécanisme(s) d'action

Le rayonnement direct et indirect du soleil à l’intérieur des bâtiments peut impacter localement de plusieurs degrés la température ressentie par l’animal.

Condition(s) d'efficacité

La réduction du rayonnement doit se réfléchir conjointement avec l'ouverture des bâtiments.

Limites(s)

En aviculture, adapter l'aménagement des bâtiments déjà existants peut s'avérer complexe, surtout lorsque le bâtiment est amianté.

Evaluation de la technique

Délai de mise en place Ce critère évalue le pas de temps nécessaire à l’agriculteur/agricultrice pour mettre en place cette technique. ​Ce délai comprend à la fois le temps de réflexion nécessaire en amont de sa mise en place, et le temps de travail technique. . . . . . . . . . . . . . . . 1 : Moins de 1 an . . . . . . . . . 2 : Entre 1 et 3 ans . . . . . . . . 3 : Plus de 3 ans . . . . . . . . .
Coût Ce critère évalue le coût à la charge de l’agriculteur/agricultrice (éventuelles subventions déduites) pour la mise en œuvre et l’entretien de cette technique. Il comprend le temps de travail et l’investissement (intrants, matériels, etc.). . . . . . . . . . . . 1 : Faible . . . . . . . . . . . . . . . 2 : Modéré . . . . . . . . . . . . . . 3 : Elevé . . . . . . . . . . . .
Délai d'effet Ce critère évalue le pas de temps nécessaire pour que la technique améliore la résilience de l’exploitation (économique, agronomique, sociale, etc.). . . . . . . . . . . . . 1 : Moins de 1 an . . . . . . . . . 2 : Entre 1 et 3 ans . . . . . . . . 3 : Plus de 3 ans . . . . . . . . .
Effet sur l'atténuation Ce critère évalue la capacité de la technique à contribuer à l’atténuation du changement climatique à l’échelle de l’exploitation.​ Cet effet peut être neutre ou positif. L’atténuation s’entend par une réduction significative des émissions de GES (en priorité protoxyde d’azote, méthane et dioxyde de carbone) et/ou une augmentation du stockage de carbone.

Important : la caractérisation de cette technique porte sur le cas de figure « rénovation d’un bâtiment existant » et non pas sur la conception de nouveaux bâtiments.

L'effet sur l'atténuation de cette technique peut devenir positif si l’ensemble du bâtiment est adapté pour réduire le rayonnement direct, car cela contribue à l’efficience de la production et permet ainsi d’éviter la consommation d’énergie qui aurait pu être nécessaire pour limiter la surchauffe des bâtiments. Particulièrement pour les productions monogastriques, cela peut significativement améliorer le bilan carbone de l’exploitation.

Technique(s) associée(s)

Entretenir ou implanter des arbres sur les parcours ou prairies pâturées Améliorer l'isolation des bâtiments Améliorer la ventilation naturelle des bâtiments

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Contributeurs

24/07/2024
30/01/2024
Elsa Galiano - ACTA - Pantin (93500)
charge-mission - elsa.galiano@acta.asso.fr