TECHNIQUE

Améliorer la ventilation naturelle des bâtiments

Aboutie
Dernière modification : 07/04/2025
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Productions concernées

  • Ovin
  • Caprin
  • Porc
  • Bovin
  • Volaille

Levier correspondant

Protéger les animaux de la chaleur en bâtiments

Crédit : INRAE

Description de la technique

La ventilation naturelle d'un bâtiment existant peut être améliorée en suivant les points ci-dessous :

  • L'aménagement des ouvertures (portes, rideaux) doit permettre de concilier au mieux ombre dans le bâtiment et circulation de l’air. Des OAD telles que Shelt-air peuvent aider à dimensionner des ouvertures ventilantes (notamment pour les élevages de ruminants).
  • De larges ouvertures en partie basse sur les longs-pans permettent une circulation transversale de l’air. 
  • Les bardages peuvent également être démontés provisoirement ou remplacés par des ouvertures modulables. 

Lors de la conception ou la rénovation d'un bâtiment, voici les points techniques à considérer :

  • Orientation :

Si possible, le bâtiment doit être conçu de manière à favoriser la ventilation transversale, en permettant aux vents de traverser le bâtiment de part en part. Une disposition des ouvertures optimale favorise également la circulation d'air à travers le bâtiment. Ces ouvertures doivent être équipées de filets ou de grilles pour empêcher l'entrée de prédateurs.

  • Hauteur du bâtiment :

La hauteur du bâtiment doit favoriser la circulation de l'air : un plafond trop bas peut entraver la ventilation naturelle. 
Pour les élevages de ruminants, les batîments conçus comme des parasols sont de plus en plus courants : toiture haute et large ouvertures. 

  • Conception du toit :

Un toit incliné permet de tirer parti des vents dominants. Il faut également considérer l'utilisation de pignons et de faîtières pour permettre à l'air chaud de s'échapper plus facilement.

  • Ouvertures réglables :

Installer des ouvertures modulables permet d'ajuster le flux d'air en fonction des conditions météorologiques et des besoins des animaux. 
En aviculture, il peut être nécessaire d'installer des écrans pare-pluie au dessus de ces ouvertures, l'installation afin d'empêcher les entrées d'eau de pluie. Sinon, les rideaux latéraux rétractables favorisent également une ventilation naturelle tout en protégeant les animaux des intempéries.

Ressources disponibles

Outils techniques
Rose des vents
Météo France

Mécanisme(s) d'action

Une bonne ventilation limite l'accumulation de chaleur et d'humidité dans les aires de vie des animaux.

Condition(s) d'efficacité

La ventilation naturelle est d'autant plus efficace quand les bâtiments sont d'une largeur limitée et disposent de façades bien exposées au vent.

En aviculture, alors que la ventilation est cruciale pour prévenir l'accumulation de chaleur et maintenir des conditions optimales, il est également important de gérer les vitesses d'air. En effet, un vent trop important peut provoquer des effets indésirables tels que le refroidissement excessif des animaux, ou encore un état de stress. Les points à considérer pour réguler la vitesse de l'air dans le bâtiment sont les suivants :

  • Ouvertures réglables :

Les ouvertures réglables permettent de contrôler précisément la quantité d'air entrant dans le bâtiment, en fonction des besoins climatiques.  Les ouvertures peuvent de plus être orientées de manière à minimiser la direction du vent dominant à travers les zones occupées par les animaux.

  • Contrôle de la vitesse :

Les dispositifs de contrôle tels que des déflecteurs, des volets, des rideaux, ou des dispositifs de diffusion d'air régulent la vitesse des flux d'air.

  • Barrières physiques :

Il est également possible d'installer des barrières physiques comme des parois ou des écrans pour réduire la force des vents à l'intérieur du bâtiment. 

  • Zones tampons :

Selon l'aménagement du bâtiment, il est aussi possible de prévoir des zones tampons ou des espaces intermédiaires où la vitesse de l'air peut être réduite avant d'atteindre les zones occupées par les animaux.

Limites(s)

En aviculture, bien que la ventilation naturelle soit une approche importante pour maintenir des conditions optimales dans les bâtiments d'élevage, il existe certaines limites et considérations qu'il est essentiel de prendre en compte. Voici quelques-unes des limites de la ventilation naturelle dans les bâtiments d'élevage avicole :

  • Dépendance aux conditions climatiques :

La ventilation naturelle dépend fortement des conditions climatiques, ce qui peut entraîner des difficultés lors de conditions météorologiques extrêmes, comme des tempêtes, des vents forts ou des pluies abondantes.

  • Contrôle limité de la quantité et qualité de l'air :

La ventilation naturelle peut être difficile à contrôler avec précision, ce qui peut entraîner des variations importantes du débit d'air en fonction des conditions extérieures.
De plus, bien que la ventilation naturelle puisse améliorer la qualité de l'air, elle peut ne pas être aussi efficace que des systèmes de ventilation mécanique pour éliminer certains contaminants tels que les gaz ammoniaqués.

  • Inefficacité pendant les périodes de chaleur extrême :

Pendant les périodes de chaleur extrême, la ventilation naturelle peut ne pas être suffisamment efficace pour maintenir des températures acceptables à l'intérieur du bâtiment, ce qui peut entraîner un stress thermique pour les animaux.

  • Nécessité de conception précise :

La conception du bâtiment doit être soigneusement planifiée pour tirer le meilleur parti de la ventilation naturelle, ce qui peut nécessiter une expertise spécifique.

 

Evaluation de la technique

Délai de mise en place Ce critère évalue le pas de temps nécessaire à l’agriculteur/agricultrice pour mettre en place cette technique. ​Ce délai comprend à la fois le temps de réflexion nécessaire en amont de sa mise en place, et le temps de travail technique. . . . . . . . . . . . . . . . 1 : Moins de 1 an . . . . . . . . . 2 : Entre 1 et 3 ans . . . . . . . . 3 : Plus de 3 ans . . . . . . . . .
Coût Ce critère évalue le coût à la charge de l’agriculteur/agricultrice (éventuelles subventions déduites) pour la mise en œuvre et l’entretien de cette technique. Il comprend le temps de travail et l’investissement (intrants, matériels, etc.). . . . . . . . . . . . 1 : Faible . . . . . . . . . . . . . . . 2 : Modéré . . . . . . . . . . . . . . 3 : Elevé . . . . . . . . . . . .
Délai d'effet Ce critère évalue le pas de temps nécessaire pour que la technique améliore la résilience de l’exploitation (économique, agronomique, sociale, etc.). . . . . . . . . . . . . 1 : Moins de 1 an . . . . . . . . . 2 : Entre 1 et 3 ans . . . . . . . . 3 : Plus de 3 ans . . . . . . . . .
Effet sur l'atténuation Ce critère évalue la capacité de la technique à contribuer à l’atténuation du changement climatique à l’échelle de l’exploitation.​ Cet effet peut être neutre ou positif. L’atténuation s’entend par une réduction significative des émissions de GES (en priorité protoxyde d’azote, méthane et dioxyde de carbone) et/ou une augmentation du stockage de carbone.

Important : la caractérisation de cette technique porte sur le cas de figure « rénovation d’un bâtiment existant » et non pas sur la conception de nouveaux bâtiments.


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Contributeurs

24/10/2024
30/01/2024
Elsa Galiano - ACTA - Pantin (93500)
charge-mission - elsa.galiano@acta.asso.fr