TECHNIQUE

Diversifier les ateliers de production

Aboutie
Dernière modification : 30/01/2024
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Productions concernées

  • Cultures annuelles et pluriannuelles
  • Cultures pérennes
  • Grandes cultures légumineuses
  • Grandes cultures
  • Horticulture - Plante à parfum aromatique et médicinales
  • Cultures fourragères
  • Cultures légumières
  • Arboriculture et petits fruits
  • Vigne
  • Ovin
  • Caprin
  • Porc
  • Bovin
  • Volaille

Levier correspondant

Diversifier les ateliers

Crédit : CTIFL - Catherine Teigné

Description de la technique

Diversifier les ateliers consiste à développer un ou plusieurs nouvelles production(s) sur l'exploitation.

Ressources disponibles

Exemples de mise en oeuvre
Projets collectifs de diversification
Chambres d'agriculture France
Fiches et guides techniques

Mécanisme(s) d'action

Dans une stratégie de répartition des risques, la présence de plusieurs ateliers va permettre à l'exploitation d'être plus résiliente face aux aléas climatiques et économiques. C'est un levier de sécurisation de la production globale de l'exploitation, et par conséquent un levier de sécurisation des revenus économiques.

Par exemple, la diversification par réintégration de l'arbre peut participer à cet équilibre économique, et apporte également des services écosystémiques d’ombrage, de régulation de la ressource en eau et d’amélioration des propriétés du sol. Ces co-bénéfices sont tout à fait pertinents dans un contexte de changement climatique.

Condition(s) d'efficacité

  • Le choix de la génétique végétale ou animale en fonction du contexte pédoclimatique et des évolutions climatiques à venir va renforcer la durabilité l'atelier (cf. Adapter le matériel végétal et l'assolement, Adapter la conduite du cheptel).
  • La maîtrise technique du nouvel atelier peut nécessiter de recruter ou développer des compétences requises supplémentaires (temps de recrutement, de formation ou d'accompagnement à prendre en compte).
  • Il est indispensable de dimensionner la stratégie de diversification selon les ressources humaines et économiques de l'exploitation, afin de ne pas uniformiser ou intensifier les pratiques des ateliers existants. Cet effet indésirable a par exemple été observé dans le cas de la diversification des systèmes herbagers (Dumont et al., 2023).

 

Limites(s)

  • Des investissements économiques en matériel et/ou en formation peuvent être nécessaires. Des aides à la diversification existent dans certaines régions.
  • La diversification, notamment vers des productions émergentes, reste dépendante de dynamiques structurelles territoriales : création de filières en aval, déverrouillages économiques et structurels tout le long de la chaîne de valorisation (stockage, transformation, distribution, consommation).

 

Evaluation de la technique

Délai de mise en place Ce critère évalue le pas de temps nécessaire à l’agriculteur/agricultrice pour mettre en place cette technique. ​Ce délai comprend à la fois le temps de réflexion nécessaire en amont de sa mise en place, et le temps de travail technique. . . . . . . . . . . . . . . . 1 : Moins de 1 an . . . . . . . . . 2 : Entre 1 et 3 ans . . . . . . . . 3 : Plus de 3 ans . . . . . . . . .
Coût Ce critère évalue le coût à la charge de l’agriculteur/agricultrice (éventuelles subventions déduites) pour la mise en œuvre et l’entretien de cette technique. Il comprend le temps de travail et l’investissement (intrants, matériels, etc.). . . . . . . . . . . . 1 : Faible . . . . . . . . . . . . . . . 2 : Modéré . . . . . . . . . . . . . . 3 : Elevé . . . . . . . . . . . .
Délai d'effet Ce critère évalue le pas de temps nécessaire pour que la technique améliore la résilience de l’exploitation (économique, agronomique, sociale, etc.). . . . . . . . . . . . . 1 : Moins de 1 an . . . . . . . . . 2 : Entre 1 et 3 ans . . . . . . . . 3 : Plus de 3 ans . . . . . . . . .
Effet sur l'atténuation Ce critère évalue la capacité de la technique à contribuer à l’atténuation du changement climatique à l’échelle de l’exploitation.​ Cet effet peut être neutre ou positif. L’atténuation s’entend par une réduction significative des émissions de GES (en priorité protoxyde d’azote, méthane et dioxyde de carbone) et/ou une augmentation du stockage de carbone.
  • Le délai de mise en place intègre surtout le temps de réflexion qui peut être assez long concernant le choix du matériel génétique, le mode de conduite, les débouchés, etc.  
  • Le délai d’effet peut être supérieur à 3 ans car cela prend en compte le délai de stabilisation de la production et des revenus de l’atelier. Dès lors que l’atelier participe de façon significative aux revenus de l’exploitation, il peut contribuer à sa résilience face aux aléas climatiques.
  • L’effet sur l’atténuation peut varier plus ou moins significativement selon le choix du nouvel atelier.

Technique(s) associée(s)

Diversifier les rotations (cultures annuelles) Pratiquer l'agroforesterie intraparcellaire (Adaptation au changement climatique) Choisir des espèces adaptées au(x) stress hydrique et/ou thermique Elever des espèces complémentaires
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Contributeurs

30/01/2024
Elsa Galiano - ACTA - Pantin (93500)
charge-mission - elsa.galiano@acta.asso.fr