TECHNIQUE

Maintenir un enherbement semé ou spontané dans les cultures pérennes (Adaptation au changement climatique)

Aboutie
Dernière modification : 30/01/2024
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Productions concernées

  • Cultures pérennes
  • Horticulture - Plante à parfum aromatique et médicinales
  • Arboriculture et petits fruits
  • Vigne

Levier correspondant

Assurer une couverture régulière du sol

Crédit : INRAE

Description de la technique

L'enherbement des cultures pérennes consiste à installer un couvert herbacé selon plusieurs modalités :

  • Le type de couvert : spontané ou semé ;
  • La disposition : le plus souvent sur l'inter-rang, et dans certaines exploitations l'enherbement est également pratiqué sur le rang ;
  • La surface couverte : sous formes de bandes (en "sandwich"), sur toute la parcelle, tous les deux ou quatre rangs, etc. ;
  • La gestion et notamment la date de destruction.

 

Ressources disponibles

Mécanisme(s) d'action

Le couvert herbacé protège le sol en réduisant l'impact direct du rayonnement et des températures. Il limite égalemnt le ruissellement et améliore l'infiltration de l'eau dans le sol. 

Condition(s) d'efficacité

  • En début de période estivale, il est conseillé de surveiller l'état hydrique du sol, en prenant en compte le type de sol et la résistance à la sécheresse de l'espèce cultivée. En cas de contrainte hydrique trop sévère, le couvert peut être détruit et ressemé à l'automne.
  • L'objectif de rendement est aussi un paramètre à prendre en compte lors d'un changement de pratique de ce type. Par exemple, certain·es viticulteur·rices choisissent d'installer un couvert permanent sur la totalité de la surface en acceptant les pertes de rendement associées. 
  • En cas de risque de gel, il convient de limiter l’enherbement des vergers, car cela peut aggraver les dégâts.

Limites(s)

La concurrence hydrique et minérale du couvert sur la culture reste limitée (Enherbement spontané et concurrence : bilan de 5 années d'étude en vallée du Rhône ; 2008 ; Boutin et Genevet) mais certaines situations peuvent comporter plus de risques  :

  • L'âge de la culture : par exemple les jeune arbres fruitiers (2-3 premières années) sont plus sensibles à cette concurrence hydrique, et les pontentiels retards de développement à l'installation du verger peuvent avoir des conséquences sur toute la durée de vie du verger.
  • Le développement de vivaces dans les enherbements spontanés : il faut adopter un mode de gestion du couvert qui favorise une diversité floristique et notamment la rpésence d'espèces annuelles.
  • Les sols superficiels et déficit hydrique temporaire : la tonte ou destruction du couvert annuelle peuvent permettre de limiter les risques de concurrence.

La colonisation de la parcelle par les campagnols, surtout en vergers, peut nécessiter de mettre en place une stratégie de protection.

Evaluation de la technique

Délai de mise en place Ce critère évalue le pas de temps nécessaire à l’agriculteur/agricultrice pour mettre en place cette technique. ​Ce délai comprend à la fois le temps de réflexion nécessaire en amont de sa mise en place, et le temps de travail technique. . . . . . . . . . . . . . . . 1 : Moins de 1 an . . . . . . . . . 2 : Entre 1 et 3 ans . . . . . . . . 3 : Plus de 3 ans . . . . . . . . .
Coût Ce critère évalue le coût à la charge de l’agriculteur/agricultrice (éventuelles subventions déduites) pour la mise en œuvre et l’entretien de cette technique. Il comprend le temps de travail et l’investissement (intrants, matériels, etc.). . . . . . . . . . . . 1 : Faible . . . . . . . . . . . . . . . 2 : Modéré . . . . . . . . . . . . . . 3 : Elevé . . . . . . . . . . . .
Délai d'effet Ce critère évalue le pas de temps nécessaire pour que la technique améliore la résilience de l’exploitation (économique, agronomique, sociale, etc.). . . . . . . . . . . . . 1 : Moins de 1 an . . . . . . . . . 2 : Entre 1 et 3 ans . . . . . . . . 3 : Plus de 3 ans . . . . . . . . .
Effet sur l'atténuation Ce critère évalue la capacité de la technique à contribuer à l’atténuation du changement climatique à l’échelle de l’exploitation.​ Cet effet peut être neutre ou positif. L’atténuation s’entend par une réduction significative des émissions de GES (en priorité protoxyde d’azote, méthane et dioxyde de carbone) et/ou une augmentation du stockage de carbone.
  • Les délais de mise en place et d’effet dépendront du type de couvert (interculture, permanent) et de l’objectif visé par son implantation. Des difficultés techniques ou liées au climat peuvent également être rencontrées pour sa mise en place.
  • Le coût sera également faible si l’enherbement est spontané.

Technique(s) associée(s)

Réduire ou arrêter le travail du sol
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Contributeurs

30/01/2024
Elsa Galiano - ACTA - Pantin (93500)
charge-mission - elsa.galiano@acta.asso.fr