Pratiquer l'agroforesterie intraparcellaire (Adaptation au changement climatique)
Productions concernées
- Cultures annuelles et pluriannuelles
- Cultures pérennes
- Céréales à paille
- Grandes cultures légumineuses
- Grandes cultures
- Horticulture - Plante à parfum aromatique et médicinales
- Cultures fourragères
- Cultures légumières
- Arboriculture et petits fruits
- Vigne
- Prairie
Levier correspondant
Favoriser la présence d arbresDescription de la technique
L'agroforesterie intraparcellaire consiste à cultiver des arbres et des cultures assolées sur la même parcelle.
Ressources disponibles
Projets en cours
Résultats d'essais
Outils techniques
2022, Chambres d'agriculture
Exemples de mise en oeuvre
2015, Arbre et Paysage 32
Fiches et guides techniques
Documents pédagogiques
Projets en cours
Résultats d'essais
Exemples de mise en oeuvre
Fiches et guides techniques
Résultats d'essais
2021, Projet Arbratatouille
Exemples de mise en oeuvre
Fiches et guides techniques
Résultats d'essais
Exemples de mise en oeuvre
2020, Chambre d'agriculture Charente-Maritime
2018, Trans Agro Forest
Projets en cours
Résultats d'essais
RMT AgroforesterieS
2013, Trambouze et Goma-Fortin
2020, GIS Relance Agronomique
Exemples de mise en oeuvre
Fiches et guides techniques
Association Française d'Agroforesterie
Mécanisme(s) d'action
- La présence des arbres modifie le microclimat au niveau de la parcelle : l'ombre, la transpiration des arbres, ainsi que leur effet coupe-vent participent à réduire la température sous les arbres et la transpiration de la culture (Cleugh, 1998). Cette régulation locale du climat améliore également le confort thermique des animaux.
- Les arbres augmentent la disponibilité de l'eau pour la culture :
- Les racines des arbres améliorent la structure et la porosité du sol ce qui augmente l'infiltration de l'eau dans le sol.
- L'accumulation de matière organique par la production de biomasse (feuilles, bois et exsudats racinaires) améliore également la structure et santé du sol et ainsi sa résilience face aux aléas climatiques.
- Les racines des arbres et le réseau de mycorhizes potentiellement associé (selon les essences d'arbres) prospectent l'eau plus profondément dans le sol et peuvent la faire remonter par capillarité, ce qui la rend disponible en surface pour les cultures associées. Ce mécanisme fait encore l'objet de travaux de recherche actuellement (Bayala et Prieto, 2020). Enfin, en système agroforestier, la présence des cultures pousse les arbres à développer un système racinaire davantage en profondeur, ce qui évite la concurrence hydrique en surface d'une part, et permet d'autre part aux arbres d'être plus résistants face au déficit hydrique (Blanchet, 2021).
- Les arbres vont aussi avoir un rôle de régulation des flux d'eau lors d'évènements climatiques ponctuels forts (inondations, coulées de boues).
D'autres co-bénéfices peuvent aussi avoir leur intérêt en contexte de changement climatique :
- Les arbres fournissent un refuge et des ressources essentielles à la faune auxiliaire assurant des services pour l'agroécoystèmes (la régulation naturelle des ravageurs est aussi un enjeu important d'adaptation face aux bioaggresseurs émergents dans le contexte du changement climatique). Les systèmes agroforestiers participent ainsi aux corridors écologiques.
- Les arbres produisent de ressources diverses pour l'exploitation (bois, fruits, fourrage, etc.) et peuvent ainsi augmenter l'autonomie dans le cadre du changement climatique.
Condition(s) d'efficacité
- Le choix des essences doit être réalisé en fonction des conditions pédoclimatiques de la parcelle. La plantation d'essences locales peut également améliorer la résilience des arbres face aux aléas climatiques (cf. le dispositif Végétal local de traçabilité des végétaux sauvages et locaux).
- L'agroforesterie sur sol profond facilite une répartition non concurrentielle des racines des arbres et des cultures assolées dans les horizons du sol. Sur sols peu profonds, il peut être nécessaire d'espacer davantage les arbres et autres cultures pour limiter la concurrence, principalement azotée (par exemple en vitiforesterie, un écartement de 4m entre les arbres et les premiers ceps est conseillé) (Agroforesterie, les pièges à éviter ; 2016; Réussir Vigne).
- La maîtrise de la taille des arbres (aérienne et souterraine) limite la compétition avec les cultures (pour l'eau et la lumière).
Evaluation de la technique
Délai de mise en place | Coût |
Délai d'effet | Effet sur l'atténuation |
Le coût est considéré comme modéré, voire faible car des financements publics et privés existent pour les nouvelles plantations.
Technique(s) associée(s)
Entretenir ou implanter des arbres sur les parcours ou prairies pâturées Diversifier les ateliers de production Entretenir ou implanter des haies (Adaptation au changement climatique)Cette fiche est reliée à d'autres thématiques de la manière suivante :