TECHNIQUE

Réduire le volume de traitement



En cours de rédaction
Dernière modification : 08/11/2017
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Discussion liée

1. Présentation


Caractérisation de la technique

Description de la technique :

Crédits photo : Brian Robert Marshall, CC-BY-SA-2.0

 

       
       
       
Julien Halska INRA julien.halska(at)grignon.inra.fr Epoisses (21)
Rémy Ballot INRA remy.ballot(at)grignon.inra.fr Grignon (78)

 

Le traitement à bas-volume, ou ultra bas-volume, consiste à réduire la quantité d'eau épandue à l'hectare en augmentant la concentration de la bouillie en matière active. Cette augmentation de concentration peut permettre une réduction des doses appliquées à l'hectare.

Précision sur la technique :

La pulvérisation à bas volume implique un matériel adapté (buses, voire pulvérisateur). Encore plus que les techniques de pulvérisation "classiques", elle implique de réunir toutes les conditions favorables à l'efficacité des traitements (conditions climatiques, utilisation d'adjuvants...). Par ailleurs, l'efficacité de certains traitements visant des cibles difficiles à atteindre est conditionnée par un volume de traitement élevé (pucerons des épis et maladies des épis sur céréales à paille, méligèthes sur colza...). Enfin, même si aucun lien n'est clairement établi, il semble que de trop fortes modulations de dose puissent contribuer à favoriser le développement de résistances.

Période de mise en œuvre
Sur culture implantée


Echelle spatiale de mise en œuvre
Parcelle


Application de la technique à...

Toutes les productions : Facilement généralisable
Tous les types de sols : Facilement généralisable
Tous les contextes climatiques : Facilement généralisable


Réglementation



2. Services rendus par la technique



3. Effets sur la durabilité du système de culture


Critères "environnementaux"

Effet sur la qualité de l'air : En augmentation
émission phytosanitaires : DIMINUTION

Effet sur la qualité de l'eau : En augmentation
pesticides : DIMINUTION

Autre : Pas d'effet (neutre)
Réduire le volume de traitement en augmentant la concentration de la bouillie en matières actives peut permettre de réduire les doses de produits phytosanitaires appliquées à l'hectare. Cette réduction d'usage doit conduire à une réduction des risques de transferts vers l'eau et l'air. Cependant, si les applications ne sont pas réalisées dans de bonnes conditions climatiques, le risque de dérive est plus important en pulvérisation bas-volume qu'en pulvérisation classique.


Critères "agronomiques"

Productivité : Pas d'effet (neutre)


Autres critères agronomiques : Variable


Autres critères agronomiques : Variable

Risque de développement de résistances aux produits phytosanitaires :

Le lien n'est pas clairement avéré, mais certains estiment que les traitements à bas volumes favorisent le développement de résistances de la part de bioagresseurs.




Critères "économiques"


Charges opérationnelles : En diminution

Réduire le volume de traitement en augmentant la concentration de la bouillie en matière active peut permettre de réduire les doses de produits phytosanitaires appliquées à l'hectare, donc de réduire les charges opérationnelles qui y sont liées.



Charges de mécanisation : Pas d'effet (neutre)


Marge : En augmentation

La pulvérisation bas-volume peut permettre une réduction sensible des charges opérationnelles par diminution des doses appliquées à l'hectare, sans impact sur le rendement. Une amélioration sensible de la rentabilité doit être permise.




Critères "sociaux"


Temps de travail : En diminution

La réalisation de traitements à bas-volume implique généralement une vitesse de passage plus élevée, donc une amélioration importante du débit de chantier. De plus, l'autonomie est améliorée (plus d'hectares traités avec un pulvérisateur) : le temps de remplissage du pulvérisateur / préparation de la bouillie est donc également réduit.



Temps d'observation : En augmentation


Temps d'observation : En augmentation

La pulvérisation bas-volume implique encore plus que la pulvérisation classique de réaliser les traitements dans de bonnes conditions climatiques.





4. Organismes favorisés ou défavorisés


Bioagresseurs favorisés

Organisme Impact de la technique Type Précisions

Bioagresseurs défavorisés

Organisme Impact de la technique Type Précisions
acarien ravageur, prédateur ou parasite
adventices adventices
agent pathogène (bioagresseur) agent pathogène (bioagresseur)
insecte (bioagresseur) ravageur, prédateur ou parasite
mollusque (bioagresseur) ravageur, prédateur ou parasite
nématode (bioagresseur) ravageur, prédateur ou parasite

Auxiliaires favorisés

Organisme Impact de la technique Type Précisions

Auxiliaires défavorisés

Organisme Impact de la technique Type Précisions

Accidents climatiques et physiologiques favorisés

Organisme Impact de la technique Précisions

Accidents climatiques et physiologiques défavorisés

Organisme Impact de la technique Précisions


5. Pour en savoir plus

Je traite à 30 l/ha avec un pulvérisateur conventionnel
Levillain N.
France Agricole, n°3422, Article de presse, 2012
Le bas volume exige de la haute précision
Caillaud L.
Réussir Grandes Cultures, n°257, Article de presse, 2012
Réduction de dose - Ultra bas volume
Petit N.
Terre.net, Site Internet, 2008
Réduire l'utilisation de produits phytosanitaires sur maïs
Bathelmebs C., Barbot C., Kraemer D., Rohrbacher P. (CA 67)
Fiche Agrimieux, Brochure technique, 2009
Traitements en bas volume
Phyt'Eauvergne, Site Internet

6. Mots clés


Méthode de contrôle des bioagresseurs : Lutte chimique
Mode d'action : Rattrapage
Type de stratégie vis-à-vis de l'utilisation de pesticides : Efficience
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Contributeurs

08/11/2017
Lola Leveau - Irstea - Clermont-Ferrand (63000)
ingenieur - lola.leveau@irstea.fr

25/10/2017
Julien Halska - Bio Bourgogne - BRETENIERE (21110)
ingenieur - julien.halska@biobourgogne.org

18/09/2017
Matthieu HIRSCHY - INRA - Thiverval Grignon (78850)
ingenieur - matthieu.hirschy@inra.fr