TECHNIQUE

Etablir une stratégie d'irrigation avant campagne

Aboutie
Dernière modification : 30/01/2024
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Productions concernées

  • Cultures annuelles et pluriannuelles
  • Cultures pérennes
  • Céréales à paille
  • Grandes cultures légumineuses
  • Grandes cultures
  • Horticulture - Plante à parfum aromatique et médicinales
  • Cultures fourragères
  • Cultures légumières
  • Arboriculture et petits fruits

Levier correspondant

Piloter la ressource en eau

Crédit : INRAE

Description de la technique

La stratégie d'irrigation avant campagne consiste à planifier l'irrigation pour la prochaine campagne à l'échelle de l'exploitation, en fonction de la ressource disponible, de l'assolement et des objectifs de productions. 

Quelques stratégies sont applicables dans des contextes de risque de déficit hydrique :

  • Cas d'un volume limité mais assuré : il est pertinent d'encadrer en priorité la période de plus forte sensibilité de la culture (couvrir les périodes où le stress hydrique est le plus pénalisant sur le rendement et la qualité), et d'apporter l'eau par doses unitaires plus faibles et plus fréquentes. 
  • Cas d'un risque de coupure : l'objectif est de constituer rapidement une réserve suffisante d'eau dans le sol pour permettre aux plante d'éviter le stress le plus longtemps possible à partir de la coupure.

 

En arboriculture, d'autres stratégies existent pour l'irrigation :

  • L'irrigation déficitaire a permis de développer diverses stratégies complexes, soit de réduction de volume, soit de restriction temporaire selon les stades phénologiques pour maximiser l'efficience de l'eau.
  • L'irrigation anticipée consiste à irriguer pendant l'automne et l'hiver pour stocker dans le sol l'eau et couvrir les besoins de l'arbre pendant le printemps
  • L'irrigation déficitaire partielle (Partial Root Deficit) consiste à apporter de l'eau "normalement" sur un côté de l'arbre, et à demi-dose sur l'autre côté, en alternant. Un léger stress hydrique est ainsi créé, ce qui réduit l'évapotranspiration, avec peu d'impact sur le rendement.

 

Ressources disponibles

Mécanisme(s) d'action

Le but d'établir une stratégie d'irrigation avant campagne est d'optimiser les apports d'eau tout en limitant les risques de pertes de productivité des cultures.

Condition(s) d'efficacité

L'adaptation du matériel végétal et de l'assolement pour les cultures annuelles (cf. Adapter le matériel végétal et l'assolement) et la stratégie d'irrigation sont à réfléchir conjointement pour permettre une optimisation des apports d'eau, via les OAD proposées ci-dessous ou via l'accompagnement par un·e conseiller·ère spécialiste.

 

Limites(s)

La maîtrise du risque est délicate entre réduire les apports d'eau et limiter les impacts agronomiques, elle nécessite de l'expérimentation, voire de la modélisation pour valider les stratégies selon les cultures.

Evaluation de la technique

Délai de mise en place Ce critère évalue le pas de temps nécessaire à l’agriculteur/agricultrice pour mettre en place cette technique. ​Ce délai comprend à la fois le temps de réflexion nécessaire en amont de sa mise en place, et le temps de travail technique. . . . . . . . . . . . . . . . 1 : Moins de 1 an . . . . . . . . . 2 : Entre 1 et 3 ans . . . . . . . . 3 : Plus de 3 ans . . . . . . . . .
Coût Ce critère évalue le coût à la charge de l’agriculteur/agricultrice (éventuelles subventions déduites) pour la mise en œuvre et l’entretien de cette technique. Il comprend le temps de travail et l’investissement (intrants, matériels, etc.). . . . . . . . . . . . 1 : Faible . . . . . . . . . . . . . . . 2 : Modéré . . . . . . . . . . . . . . 3 : Elevé . . . . . . . . . . . .
Délai d'effet Ce critère évalue le pas de temps nécessaire pour que la technique améliore la résilience de l’exploitation (économique, agronomique, sociale, etc.). . . . . . . . . . . . . 1 : Moins de 1 an . . . . . . . . . 2 : Entre 1 et 3 ans . . . . . . . . 3 : Plus de 3 ans . . . . . . . . .
Effet sur l'atténuation Ce critère évalue la capacité de la technique à contribuer à l’atténuation du changement climatique à l’échelle de l’exploitation.​ Cet effet peut être neutre ou positif. L’atténuation s’entend par une réduction significative des émissions de GES (en priorité protoxyde d’azote, méthane et dioxyde de carbone) et/ou une augmentation du stockage de carbone.


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Contributeurs

30/01/2024
Elsa Galiano - ACTA - Pantin (93500)
charge-mission - elsa.galiano@acta.asso.fr