Gérer et entretenir les bordures de parcelles
Cette fiche est reliée à d'autres thématiques de la manière suivante :
1. Présentation
Caractérisation de la technique
Description de la technique :
Photo d'en-tête : bande enherbée entre une haie (entourant un fossé) et un champ labouré
Contributeurs initiaux :
Daphné Durant | INRA | daphne.durant(at)stlaurent.lusignan.inra.fr | Saint Laurent de la Prée (17) |
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Jean-Michel Hillaireau | INRA | jean-michel.hillaireau(at)stlaurent.lusignan.inra.fr | Saint Laurent de la Prée (17) |
Régis Wartelle | Chambre Régionale d'Agriculture de Picardie | r.wartelle(at)picardie.chambagri.fr | Amiens (80) |
Lutte contre les courriers indésirables : Pour utiliser ces adresses, remplacer (at) par @
Le principe :
Les bordures de parcelles peuvent présenter des formes variées : haies, talus, bandes enherbées, bande herbeuse étroite, bords de chemin, etc. Les cas des haies, talus et bandes enherbées font l'objet de fiches spécifiques. D'une manière générale, il est conseillé de ne pas intervenir trop souvent et en dehors des périodes de reproduction et de nidification, de préférer le fauchage au broyage et d'exporter les résidus. Il est également préférable de limiter la vitesse des engins et d'utiliser un système d'effarouchement. Lors des interventions dans la parcelle, éviter de trop rouler sur les bords de champs et éviter que ces zones ne recoivent de l'engrais ou des produits phytosanitaires.
Période de mise en œuvre
Les bords des champs sont des éléments fixes du paysage dont la durée de vie excède celle des rotations.
Echelle spatiale de mise en œuvre
Application de la technique à...
Toutes les productions : Facilement généralisableTous les types de sols : Facilement généralisable
Tous les contextes climatiques : Facilement généralisable
Réglementation
Ces dispositifs aident aux investissements nécessaires et incitent à une gestion de ces éléments paysagers favorable à la biodiversité. Par contre, il semble que les dates de fauche ne sont pas toujours adaptées aux contextes locaux (à la flore et aux périodes de reproduction des animaux).
Certaines Mesures Agro-Environnementales
Plan végétal Environnement
Dates de fauche
2. Services rendus par la technique
3. Effets sur la durabilité du système de culture
Critères "environnementaux"
Effet sur la qualité de l'air : En augmentationémission GES : DIMINUTION
Effet sur la qualité de l'eau : Variable
pesticides : VARIABLE
Effet sur la consommation de ressources fossiles : Variable
consommation d'énergie fossile : VARIABLE
Autre : Pas d'effet (neutre)
Air : La végétation fixe du carbone (effet sur le CO2). Pas d'effet sur le N2O.
Eau : Légère réduction du transfert de polluants vers les éléments hydrographiques possible. Ce type d'aménagement risque de ne pas être suffisant pour favoriser les auxiliaires à un niveau qui permette de réduire l'utilisation de pesticides.
Energie fossile : Variable selon le mode de gestion des bords de champs. La fauche est cependant peu énergivore et ne doit pas être pratiquée trop fréquemment (une fois par an à une fois tous les deux ans).
Biodiversité : Variable
Augmentation de la biodiversité du fait des habitats et des ressources offerts et grâce à l'effet de corridor écologique. La biodiversité végétale est d'autant plus favorisée que le sol de bord de champ est pauvre en nutriments (pas d'apports d'engrais, exportation des résidus). La biodiversité végétale peut être limitée (flore spécifique) ou influencée par 1) le contexte pédoclimatique (% argile, acidité, hydromorphe, sèchante…) et 2) les actions d'entretien (passage d'engins, tassement du sol, mulch…).
Diversité des zones semi-naturelles dans les paysages : Augmentation
Augmentation de la diversité des éléments composant les paysages via l'aménagement de zones semi-naturelles.
Critères "agronomiques"
Productivité : Pas d'effet (neutre)Fertilité du sol : Pas d'effet (neutre)
Dans le cas de bordures de champs larges (plusieurs mètres), augmentation via la réduction de l'érosion, le développement de la microfaune du sol, ces deux éléments participant à l'amélioration de la structure du sol au niveau de la bordure et au mieux sur quelques centimètres autour.
Stress hydrique : Pas d'effet (neutre)
L'eau s'infiltre mieux dans un bord de champ enherbé et y est mieux retenue, mais n'est plus disponible pour la culture. L'infiltration de l'eau dans le sol est plus forte là où il n'y a pas de passages d'engins (meilleur porosité liée à la présence des racines). Les talus et haies freinent l'écoulement de l'eau en surface et favorisent la percolation en profondeur.
Biodiversité fonctionnelle : Variable
Augmentation de la biodiversité et en particulier de la biodiversité fonctionnelle (auxiliaires, pollinisateurs). Par contre le rôle est faible en ce qui concerne la microfaune et la microflore du sol, peu mobiles.
Autres critères agronomiques : Variable
Autres critères agronomiques : Variable
Développement des pathogènes et ravageurs : Variable
Les bords de champs peuvent aussi constituer des réserves de bio-agresseurs. On peut citer par exemple le chardon ou le chiendent rampant pour les adventices, les limaces pour les ravageurs ou encore l'ergot pour les pathogènes (ce dernier peut se développer sur certaines adventices). Un suivi minimum est donc nécessaire, par exemple pour le chardon ou l'ergot sur adventices. Cependant, un entretien par broyage/fauchage (1 à 2 fois / an) peut être suffisant pour que la bande enherbée joue le rôle d' "effet filtre" à la dispersion des adventices vers la culture, au moins à court terme. A plus long terme, cet effet filtre peut s'estomper.
Critères "économiques"
Charges opérationnelles : En augmentation
Coûts pour une bande herbacée de 2 mètres sur 100 mètres de long (fiche Ibis, cf. bibliographie) : 1,5 à 2,5 euros selon le matériel et la vitesse de travail.
Charges de mécanisation : En augmentation
Coûts pour une bande herbacée de 2 mètres sur 100 mètres de long (fiche Ibis, cf. bibliographie) : 0,8 euros pour une faucheuse, 1,4 euros pour une épareuse.
Marge : Pas d'effet (neutre)
Impact très limité sur l'économie d'une exploitation.
Autres critères économiques : En augmentation
Autres critères économiques : En augmentation
Consommation de carburant : Augmentation
Coûts pour une bande herbacée de 2 mètres sur 100 mètres de long (fiche Ibis, cf. bibliographie) : 0,1 euros pour une faucheuse, 0,2 euros pour une épareuse.
Critères "sociaux"
Temps de travail : En augmentation
Augmentation limitée, et estimée à 1 minute 30 à 3 minutes pour 100 mètres linéaires sur 2 mètres de large (réseau Ibis, cf. bibliographie).
Effet sur la santé de l'agriculteur : En augmentation
Qualité de l'image du milieu agricole : Augmentation
Amélioration de l'image du milieu agricole du fait des mesures environnementales prises et de l'évolution des paysages, moyennant l'information du public sur l'implication des agriculteurs dans la mise en place de ces dispositifs.
Temps d'observation : Variable
Temps d'observation : Variable
Pas d'effet, sauf observation supplémentaires dans la bordure (auxiliaires, adventices).
4. Organismes favorisés ou défavorisés
Bioagresseurs favorisés
Organisme | Impact de la technique | Type | Précisions |
---|
Bioagresseurs défavorisés
Organisme | Impact de la technique | Type | Précisions |
---|---|---|---|
Noctuelle de la tomate | ravageur, prédateur ou parasite | ||
acarien | ravageur, prédateur ou parasite | Tous ces bio-agresseurs sont les cibles des auxiliaires favorisés par la technique. Ils sont donc défavorisés indirectement. | |
charançon de la tige | ravageur, prédateur ou parasite | ||
charançon du bourgeon terminal | ravageur, prédateur ou parasite | ||
cicadelle de la betterave | ravageur, prédateur ou parasite | ||
cicadelle du blé | ravageur, prédateur ou parasite | ||
cicadelle du maïs | ravageur, prédateur ou parasite | ||
cécidomyie des fleurs de blé | ravageur, prédateur ou parasite | ||
cécidomyie du pois | ravageur, prédateur ou parasite | ||
hanneton | ravageur, prédateur ou parasite | ||
limace | ravageur, prédateur ou parasite | ||
méligèthe | ravageur, prédateur ou parasite | ||
noctuelle terricole | ravageur, prédateur ou parasite | ||
puceron d’automne | ravageur, prédateur ou parasite | ||
puceron noir de la fève | ravageur, prédateur ou parasite | ||
puceron noir de la fève | ravageur, prédateur ou parasite | ||
puceron vert du pois | ravageur, prédateur ou parasite | ||
puceron vert et rose de la pomme de terre | ravageur, prédateur ou parasite | ||
pucerons de la pomme de terre | ravageur, prédateur ou parasite | ||
pucerons de la pomme de terre | ravageur, prédateur ou parasite | ||
pucerons de la pomme de terre | ravageur, prédateur ou parasite | ||
pucerons des crucifères | ravageur, prédateur ou parasite | ||
pucerons vecteurs de la jaunisse grave | ravageur, prédateur ou parasite | ||
pucerons vecteurs de la jaunisse modérée | ravageur, prédateur ou parasite | ||
pyrale du maïs | ravageur, prédateur ou parasite | ||
scutigérelles | ravageur, prédateur ou parasite | ||
taupin | ravageur, prédateur ou parasite | ||
thrips du lin et des céréales | ravageur, prédateur ou parasite | ||
thrips du pois | ravageur, prédateur ou parasite | ||
tordeuse du pois | ravageur, prédateur ou parasite |
Auxiliaires favorisés
Organisme | Impact de la technique | Type | Précisions |
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Araignées | MOYENNE | Ennemis naturels des bioagresseurs | Certaines espèces |
Carabes prédateurs et granivores | MOYENNE | Ennemis naturels des bioagresseurs | |
Champignons (auxiliaire) | MOYENNE | Ennemis naturels des bioagresseurs | Zones non traitées aux fongicides. |
Chrysopes et hémérobes | MOYENNE | Ennemis naturels des bioagresseurs | Si des plantes mellifères sont présentes dans la bande enherbée. |
Coccinelles | MOYENNE | Ennemis naturels des bioagresseurs | Certaines espèces |
Oiseaux insectivores | MOYENNE | Ennemis naturels des bioagresseurs | Les arbres, haies , bosquets et trous dans la végétation sont importants. |
Parasitoïdes | MOYENNE | Ennemis naturels des bioagresseurs | |
Parasitoïdes | MOYENNE | Ennemis naturels des bioagresseurs | |
Punaises prédatrices ou granivores | MOYENNE | Ennemis naturels des bioagresseurs | Dont mirides. Les punaises prédatrices ont besoin d'une environnement proche de l'état naturel (surfaces de compensation écologique, riche flore accompagnatrice). |
Staphylins | MOYENNE | Ennemis naturels des bioagresseurs | |
Syrphes prédatrices | MOYENNE | Ennemis naturels des bioagresseurs | Si des plantes mellifères sont présentes dans la bande enherbée. |
Auxiliaires défavorisés
Organisme | Impact de la technique | Type | Précisions |
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Accidents climatiques et physiologiques favorisés
Organisme | Impact de la technique | Précisions |
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Accidents climatiques et physiologiques défavorisés
Organisme | Impact de la technique | Précisions |
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5. Pour en savoir plus
6. Mots clés
Méthode de contrôle des bioagresseurs : Contrôle cultural
Mode d'action : Action sur le stock initial
Type de stratégie vis-à-vis de l'utilisation de pesticides : Reconception