ÉNONCÉ

Avant culture

Action systématique : éviter la présence de matières organiques fraiches (résidus de culture, couverts et apports organiques) sur la parcelle et dans un environnement proche
Si apport de matière organique ou incorporation de couvert (culture ou engrais vert), le faire minimum 1 mois avant le semis ou la plantation (attention à la réglementation GREN)
Pas de retour d’alliacées avant 6 ans
Eviter des parcelles contiguës aux parcelles d’oignons contaminées les années précédentes
Eviter de stocker de la matière organique dans l’environnement proche de la future parcelle d’oignons
A l'échelle de l'exploitation, détruire les déchets d’oignons par au minimum une incorporation (ou tas bâchés ; détruits à la chaux ; enterrement ; méthanisation, …)
Éviter la proximité avec des haies de feuillus, prairies humides, cours d’eau, zones boisées (favorisent le maintien des populations du ravageur autour de la parcelle).
Limiter le développement ou l'apparition de plantes hôtes : entretenir les tours de parcelles

Au semis

Action systématique : Implanter idéalement les oignons lorsque toutes les meilleures conditions sont réunies pour favoriser une levée rapide et homogène : sol suffisamment réchauffé et ressuyé, préparation de sol fine, profondeur de plantation/semis adapté en fonction des types de sol des différents bassins, sol bien rappuyé. Eviter un sol humide en surface (favorise la survie des œufs)
Eviter les semis trop précoces ou en périodes froides, qui ralentissent la levée des oignons.
Eviter également les doses excessives d’herbicides susceptibles de retarder la levée et la croissance des plantes en début de culture
Apporter un engrais "starter" (ou toute autre substance favorisant le développement et la rapidité de la croissance) en incorporation au semis si nécessaire.

En culture (au-delà d’une feuille)

Dans l’état actuel des connaissances, la mouche des semis au-delà du stade 1 feuille n’a plus d’impact sur le peuplement. Toutefois, des symptômes d'attaque peuvent être visibles au-delà (2-3 feuilles) : décoloration du feuillage. Les plantes ne meurent pas mais la croissance est ralentie. Les plantes peuvent être plus sensibles à la phytotoxicité et aux autres bio-agresseurs. Ces plantes risquent de donner des bulbes plus petits et déformés.

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Explications :

L’UNILET a mis en évidence sur haricot un lien entre la date d’incorporation du précédent cultural (culture ou engrais vert) et la date de semis : un délai de 3 à 4 semaines réduit considérablement l’intensité des pontes de mouches des semis (lien entre la matière organique non décomposée et les pontes).

Dans le BSV de la région Centre, ils ont mis en place un réseau de piégeage avec des cuvettes jaunes pour suivre les vols de mouche de l’oignon et de semis (un peu lourd au niveau de l’identification des mouches et pas à la portée de tous). La FREDON fait aussi tourner un modèle, le modèle SWAT, pour prédire le démarrage des vols pour la mouche de l’oignon. Cette surveillance démarre en amont de la mise en place des cultures d’oignons. Cependant ces outils de surveillance sont difficilement mobilisables actuellement car la lutte est uniquement préventive.

Concernant le traitement autorisé contre les ravageurs du sol, réalisé en préventif, l’efficacité sur mouches reste à démontrer. Cette pratique implique d’approfondir les connaissances sur les vols des mouches.

Dans des zones où des dégâts de mouches sur bulbes ont été constatés (larves dans les bulbes), des traitements à usages chenilles phytophages et pucerons peuvent être réalisés en culture au-delà du stade 1 feuille (adultes visés en préventif). Cette pratique implique d’approfondir les connaissances sur les vols des mouches.

Manque de connaissances important sur les mouches pour une bonne évaluation du risque.