TECHNIQUE

Installer un équipement de refroidissement de l'air (monogastriques)

Aboutie
Dernière modification : 30/01/2024
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Productions concernées

  • Porc
  • Volaille

Levier correspondant

Protéger les animaux de la chaleur en bâtiments

Crédit : INRAE

Description de la technique

Si les solutions d'ombrage, d'isolation et de ventilation ne suffisent à assurer le confort thermique des animaux en cas de vague de chaleur, il est possible d’utiliser en dernier recours des équipement d'humidification de l'air en situation d'hygrométrie initiale basse. 

Pour les porcs et les volailles, deux techniques de refroidissement de l'air existent : la brumisation et le pad-cooling.

Ressources disponibles

Mécanisme(s) d'action

La brumisation est une dispersion d'eau sous forme de fines gouttelettes dans l'air à l'aide de systèmes de buses. Ces gouttelettes s'évaporent rapidement, absorbant ainsi de l'énergie thermique ce qui entraîne un abaissement de la température de l'air sec environnant.
Le pad-cooling implique l'utilisation de panneaux ou tampons humidifiants (appelés également « pads ») à l'intérieur du bâtiment. De l'air est aspiré à travers ces pads humides, provoquant l'évaporation de l'eau et le refroidissement de l'air qui est ensuite distribué dans le bâtiment.

Condition(s) d'efficacité

  • Ces équipements augmentent l'humidité de l'air et ne doivent pas s’ajouter à des conditions ambiantes déjà très humides (climat humide, litières humides, mauvaise évacuation des déjections liquides), auquel cas on obtiendrait l’inverse de l’effet escompté, avec une augmentation importante du halètement et du niveau de stress des animaux. Leur utilisation va de pair avec une surveillance des taux d'hygrométrie. Le renouvelement de l'air doit être suffisant.
  • Les équipements doivent être adaptés à la configuration du bâtiment et aux besoins spécifiques des animaux. Le choix de l'eau utilisée dans les systèmes de brumisation est important, car une eau de mauvaise qualité peut entraîner des problèmes d'encrassement des buses.
  • Lors de son utilisation, il est également nécessaire de mettre en place une surveillance continue, et une maintenance régulière. Il est notamment important de s'assurer d'un fonctionnement harmonieux avec les systèmes de ventilation et d'ajuster le système en fonction des conditions climatiques. 

Limites(s)

  • La mise en place de systèmes de brumisation et de pad-cooling nécessite des équipements spécifiques et une conception appropriée, ce qui peut entraîner des coûts d'investissement initiaux.
  • L'entretien du dispositif, la consommation d'eau et d'énergie liée à cette pratique peut altérer la durabilité et l'impact environnemental du système d'exploitation.
  • Concernant l'entretien des équipements, le pad-cooling nécessite plus de maintenance qu’une brumisation haute pression (considérée comme le mode de brumisation le plus efficace). Cependant, si l’installation est bien dimensionnée (par rapport au débit de ventilation et à l’objectif de baisse de température), elle est très efficace et peu sensible à la qualité de l’eau.
  • L'efficacité de ces méthodes peut dépendre des conditions extérieures, comme la température ambiante et l'humidité relative. Elles peuvent être moins efficaces dans des environnements très chauds ou humides.

Evaluation de la technique

Délai de mise en place Ce critère évalue le pas de temps nécessaire à l’agriculteur/agricultrice pour mettre en place cette technique. ​Ce délai comprend à la fois le temps de réflexion nécessaire en amont de sa mise en place, et le temps de travail technique. . . . . . . . . . . . . . . . 1 : Moins de 1 an . . . . . . . . . 2 : Entre 1 et 3 ans . . . . . . . . 3 : Plus de 3 ans . . . . . . . . .
Coût Ce critère évalue le coût à la charge de l’agriculteur/agricultrice (éventuelles subventions déduites) pour la mise en œuvre et l’entretien de cette technique. Il comprend le temps de travail et l’investissement (intrants, matériels, etc.). . . . . . . . . . . . 1 : Faible . . . . . . . . . . . . . . . 2 : Modéré . . . . . . . . . . . . . . 3 : Elevé . . . . . . . . . . . .
Délai d'effet Ce critère évalue le pas de temps nécessaire pour que la technique améliore la résilience de l’exploitation (économique, agronomique, sociale, etc.). . . . . . . . . . . . . 1 : Moins de 1 an . . . . . . . . . 2 : Entre 1 et 3 ans . . . . . . . . 3 : Plus de 3 ans . . . . . . . . .
Effet sur l'atténuation Ce critère évalue la capacité de la technique à contribuer à l’atténuation du changement climatique à l’échelle de l’exploitation.​ Cet effet peut être neutre ou positif. L’atténuation s’entend par une réduction significative des émissions de GES (en priorité protoxyde d’azote, méthane et dioxyde de carbone) et/ou une augmentation du stockage de carbone.

L'effet sur l'atténuation de cette technique en aviculture dépend de la combinaison de pratiques mises en place. L’utilisation de systèmes de refroidissement de l’air peuvent représenter une consommation d’énergie significative et peuvent donc contribuer à augmenter l’empreinte carbone de l’exploitation. C’est pourquoi, les solutions de première intention (réduction des rayonnement directs, isolation, végétalisation des abords du bâtiment, etc.) sont à favoriser en premier lieu pour réduire le dimensionnement et ainsi l’impact énergétique de ces systèmes.

Technique(s) associée(s)

Adapter l'aménagement des bâtiments pour réduire le rayonnement solaire direct Améliorer l'isolation des bâtiments

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Contributeurs

30/01/2024
Elsa Galiano - ACTA - Pantin (93500)
charge-mission - elsa.galiano@acta.asso.fr