Pratiquer le pâturage des couverts et des repousses
Cette fiche est reliée à d'autres thématiques de la manière suivante :
1. Présentation
Caractérisation de la technique
Description de la technique :
Crédit photo : entraid.com
Pratiquer le pâturage de couverts et des repousses peut avoir deux objectifs différents :
- Détruire les couverts et les adventices ;
- Et les valoriser en apportant une alimentation alternative aux troupeaux (ce qui permet de retarder l’utilisation des stocks d’hiver et qui peut améliorer la qualité nutritive de leur alimentation).
Pour ce faire, il faut choisir des espèces végétales appétantes composant le couvert, même si certains animaux (chèvres, génisses, oies, cochons) peuvent se contenter d’une alimentation de faible qualité : un compromis doit être trouvé avec d’autres critères (aptitude du couvert à s’implanter facilement, à produire de la biomasse et à capter de l’azote, développement suffisamment rapide avant l’hiver et conditions climatiques - dont la pluviométrie -, effet structurant sur le sol, coût de l’implantation). Mettre en place un couvert avec un mélange d’espèces végétales peut être une solution.
Il vaut mieux attendre que le couvert ait suffisamment poussé avant de le donner en pâturage afin d’éviter le piétinement des prairies et le tassement des sols.
Plus généralement, la gestion du pâturage a des conséquences sur le couvert (et sa repousse), le sol et la culture qui suit.
Un système de partenariat est mis en place dans certaines régions pour les agriculteurs n’ayant pas d’élevage pour louer leurs parcelles aux éleveurs recherchant des prairies pour nourrir leurs troupeaux. (Cf. Bibliographie)
Vous pouvez retrouver ici le témoignage de Jean-Louis Châtaigne, agriculteur en Vendée.
Précision sur la technique :
Cette technique de destruction des couverts est la plus économique (aucune intervention), mais nécessite un parcellaire adapté et/ou la possibilité de clôturer les parcelles. Les animaux devront être déplacés régulièrement pour éviter le piétinement des parcelles.
Cette technique ne permettra pas cependant une destruction totale de toutes les espèces (graminées, vivaces) et l’exportation du couvert végétal limitera les restitutions à la culture suivante.Période de mise en œuvre
Echelle spatiale de mise en œuvre
Application de la technique à...
Toutes les productions : Facilement généralisableTous les types de sols : Facilement généralisable
Attention aux conditions de pâturage, les sols doivent être portants pour éviter toute dégradation par piétinement des animaux.
Tous les contextes climatiques : Facilement généralisable
Réglementation
2. Services rendus par la technique
Régulation et gestion des adventices
3. Effets sur la durabilité du système de culture
Critères "environnementaux"
Effet sur la qualité de l'air : En augmentationémission phytosanitaires : DIMINUTION
Effet sur la qualité de l'eau : En augmentation
pesticides : DIMINUTION
Effet sur la consommation de ressources fossiles : Variable
consommation d'énergie fossile : VARIABLE
Autre : Pas d'effet (neutre)
Il n'y a pas d’utilisation d'herbicides ni de ressources fossiles mais émission de GES par les ruminants.
Critères "agronomiques"
Qualité de la production : Pas d'effet (neutre)Fertilité du sol : En augmentation
Engrais naturel issu des déjections des animaux utilisés dans le pâturage des couverts mais risque de tassement du sol par certains animaux lourds : il est conseillé des animaux légers comme les ovins, les caprins.
Critères "économiques"
Charges opérationnelles : En diminution
Aucun intrant utilisé mais frais éventuel lié à l’entretien des troupeaux (local pour l’hiver, chiens de garde, mise en place de clôtures…) qui peut être réduit en faisant un partenariat avec des éleveurs ayant besoin de prairies pour nourrir leurs animaux (cf. Bibliographie)
Charges de mécanisation : En diminution
Pas de machine utilisée
Marge : Pas d'effet (neutre)
La mise en place d’un couvert (notamment les CIPAN) peut demander un investissement non négligeable mais si le couvert a bien pris et peut être valorisé en pâturage, il peut être rentabilisé en fonction des cours des fourrages.
Critères "sociaux"
Temps d'observation : En augmentation
Temps d'observation : En augmentation
Temps nécessaire à la gestion du pâturage (clôture, acheminement des animaux, surveillance, …)
4. Organismes favorisés ou défavorisés
Bioagresseurs favorisés
Organisme | Impact de la technique | Type | Précisions |
---|---|---|---|
Altise | MOYENNE | ravageur, prédateur ou parasite | Dans le cas de pâturages des colzas associés |
limace | MOYENNE | ravageur, prédateur ou parasite | Leur prolifération dépend des espèces végétales choisies |
Bioagresseurs défavorisés
Organisme | Impact de la technique | Type | Précisions |
---|---|---|---|
adventices | MOYENNE | adventices | Leur élimination dépend de l’espèce et de l’appétence pour les animaux |
Auxiliaires favorisés
Organisme | Impact de la technique | Type | Précisions |
---|---|---|---|
Organismes fonctionnels du sol | MOYENNE | Organismes fonctionnels du sol | Le pâturage crée ou nécessite des éléments de structure (buissons, friches locales, petites zones dénudées…) favorisant la présence des papillons, sauterelles, abeilles, guêpes, araignées…), contrairement aux prairies fauchées. |
Pollinisateurs | MOYENNE | Pollinisateurs | Le pâturage crée ou nécessite des éléments de structure (buissons, friches locales, petites zones dénudées…) favorisant la présence des papillons, sauterelles, abeilles, guêpes, araignées…), contrairement aux prairies fauchées. |
Auxiliaires défavorisés
Organisme | Impact de la technique | Type | Précisions |
---|
Accidents climatiques et physiologiques favorisés
Organisme | Impact de la technique | Précisions |
---|
Accidents climatiques et physiologiques défavorisés
Organisme | Impact de la technique | Précisions |
---|
5. Pour en savoir plus
6. Mots clés
Méthode de contrôle des bioagresseurs :
Mode d'action :
Type de stratégie vis-à-vis de l'utilisation de pesticides :