Production de Fraise remontante hors sol en protection biologique intégrée, Nouvelle-Aquitaine
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Culture de fraisiers remontants en hors sol (Crédit photo : Invenio).
Cet essai a été conduit sur la station expérimentale d'Invenio à Douville de 2013 à 2018 dans le cadre du projet DEPHY Fraise. Ce dernier est axé sur l'élaboration d'une stratégie de Protection Biologique Intégrée (PBI) des cultures de fraises sous abris.
La production de fraises remontantes sur substrat organique est soumis à une forte pression des bioagresseurs aériens, nécessitant un nombre important d’interventions phytosanitaires (oïdium, pucerons, thrips et acariens en particulier). Des outils et moyens de lutte alternatifs existent, cependant leur efficacité est parfois aléatoire et leur coût est élevé. La stratégie alternative testée combine les leviers disponibles pour réduire l’utilisation de produits phytosanitaires de synthèse.
Leviers testés
- Lâchers d’auxiliaires ;
- Utilisation de produits de biocontrôle ;
- Prophylaxie (effeuillage, évacuations fruits touchés...)
Principaux résultats et enseignements
Dans ce système de tunnel plastique avec la variété remontante Charlotte, le thrips est le ravageur le plus problématique.
Les apports d’acariens prédateurs Amblyseius swirskii ne permettent pas de maîtriser les populations de thrips importante à partir du mois de mai. Selon les années, à partir de fin juin, la présence d’Orius indigène permet une bonne maîtrise des thrips.
Les pucerons sont plus ou moins bien maîtrisés, selon leur période d’arrivée sur les cultures de Charlotte. S’ils sont présents dès la reprise des plants, les auxiliaires indigènes sont encore absents et les apports de larves de chrysope ne suffisent pas. S’ils sont présents à partir du mois de mai, les auxiliaires indigènes sont présents et aident au contrôle des populations.
L’acarien tétranyque n’est pas un ravageur problématique sur cette culture, car les populations sont souvent contrôlées par les auxiliaires indigènes.
L’objectif de réduction de l’IFT de 50 % a été réalisé 2 années sur 5, les 3 autres années dépassant 40 % de réduction.
Le coût de la stratégie PBI testée est en moyenne de 1,1 €/m² soit 4,4 fois plus élevé que celui de la stratégie de référence (0,25 €/m²). Concernant la qualité des fruits et le rendement, il n’y a pas de différence significative avec la référence.
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