Système légumier conventionnel à bas niveau d’intrants en Bretagne
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Choux fleurs résistants au Mycosphaerella (Crédit Photo: D.Penguilly (CATE))
Mené de 2012 à 2017 sur la station expérimentale du CATE à Saint-Pol-de-Léon, cet essai a pour objectif de tester le système "Rotation légumière 1 - 50% intrants" dans le cadre du projet BREIZLEG.
Ce projet a pour but d’évaluer des systèmes de culture de légumes frais à bas niveaux intrants phytosanitaires, en agriculture conventionnelle et biologique. Le système ici expérimenté est conduit en conventionnel dans une zone à forte densité de cultures légumières. Il inclut les principales cultures légumières implantées dans le Nord de la Bretagne, à savoir le chou-fleur, l’artichaut et l’échalote.
Leviers testés
L’objectif de ce système est d’être plus durable. Pour ce faire, des leviers déjà éprouvés dans de précédents essais analytiques et à ce jour utilisables par les producteurs sont mobilisés :
- Allongement et diversification de la rotation ;
- Utilisation de variétés tolérantes ;
- Sarclage mécanique ;
- Trempage\ thermothérapie ;
- Paillage.
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Mise en place de CIPAN pour limiter la lixiviation des nitrates
Principaux résultats et enseignements
D’une manière générale, les bioagresseurs identifiés ont été correctement contrôlés. En choufleur, les conditions climatiques exceptionnelles ont été défavorables aux désherbages mécaniques précoces et ont nécessité une intervention manuelle. Ces mêmes conditions ont été favorables à la hernie. Concernant la maîtrise des adventices de l’échalote, il n’y a pas de différence entre les systèmes testés.
L’objectif de réduction de l’IFT est atteint en chou-fleur et artichaut. En échalote, cette réduction atteint 34 % et ne satisfait pas l’objectif initial. Ceci peut notamment s’expliquer par le fait que seul les leviers de maîtrise du mildiou ont été mis en œuvre.
A l’échelle du système, l’objectif de réduction de 50% de l’IFT total est atteint sans impacter le rendement ni la qualité des productions. De plus, cette baisse d’IFT ne s’est pas accompagnée d’une augmentation substantielle des temps de travaux, souvent très important en cultures légumières.
Des pistes d’améliorations techniques de ce système de culture ont été identifiées et sont à travailler à l'avenir (contrôle génétique du mildiou de l’échalote, OAD pour gérer le mildiou de l’artichaut et les botrytis de l’échaloteou encore l' intégration de techniques comme le semis sous couvert des légumes, afin de gérer conjointement l’enherbement et les reliquats azotés).
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