Réduction drastique des doses de cuivre en viticulture
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Enherbement naturel maitrisé sur la parcelle expérimentale de Chatenois - crédit photo INRA
Mené de 2012 à 2017 chez un viticulteur indépendant engagé en agriculture biologique et en biodynamie de Chatenois (Grand Est), cet essai teste le sytème CHAT_ AB dans le cadre du projet "EcoViti Alsace". L'objectif est de réduire très fortement l'usage des fongicides et en particulier du cuivre dans le vignoble.
Leviers employés
La stratégie de gestion des maladies repose sur la volonté de créer les conditions les plus défavorables possibles à l’installation des pathogènes. Le mildiou, l'oïdium et la pourriture grise sont les principaux bioagressurs ciblés. Les leviers suivants sont combinés pour les maitriser tout en restant très économe en intrants :
- Traiter de façon préventive et fréquente, mais avec des doses de cuivre réduites.
- Utiliser des substances naturelles (propolis et huiles essentielles) en mélange avec la bouillie pour assécher le milieu (fait l'objet d'un zoom en page 4)
- Soufflage des capuchons floraux pour limiter les foyers d'humidité favorables à la pourriture grise
- Pratiquer l'enherbement de l'inter-rang et le désherbage mécanique pour un système sans herbicides.
Principaux résultats et enseignements
Malgré une forte sensibilité à l'oïdium du site, la maitrise des bioagresseurs est satisfaisante tout au long des 6 années d'expérimentation, et les objectifs agronomiques sont atteints. La dose de cuivre est réduite en moyenne de 70% par rapport à la référence régionale.
Ces pratiques demandent une bonne technicité mais sont transférables en exploitation agricole si un accompagnement est assuré. Il conviendra cependant de tester le système dans des contextes pédoclimatiques différents.
- PLUS D'INFO DANS LA FICHE SYSTÈME DE CULTURE EXPE