TECHNIQUE

Entretenir ou implanter des haies (Adaptation au changement climatique)

Aboutie
Dernière modification : 26/01/2024
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Productions concernées

  • Cultures annuelles et pluriannuelles
  • Cultures pérennes
  • Céréales à paille
  • Grandes cultures légumineuses
  • Grandes cultures
  • Horticulture - Plante à parfum aromatique et médicinales
  • Cultures fourragères
  • Cultures légumières
  • Arboriculture et petits fruits
  • Vigne
  • Prairie
  • Ovin
  • Caprin
  • Porc
  • Bovin
  • Volaille

Levier correspondant

Favoriser la présence d arbres

Crédit : INRAE

Description de la technique

L'entretien ou l'implantation d'arbres en périphérie des parcelles permet de bénéficier des services écosystémiques qu'ils apportent. L'implantation de haies peut être réfléchie dans l'objectif de favoriser une configuration des parcelles (taille, forme, etc.) pertinente vis-à-vis de la topologie du lieu et les zones de passage d'eau, dans l'objectif d'améliorer les dynamiques hydrauliques locales.

Ressources disponibles

Mécanisme(s) d'action

  • La présence des arbres modifie le microclimat local : l'ombre, la transpiration des arbres, ainsi que leur effet coupe-vent (Cleugh, 1998) participent à réduire la température et la transpiration de la cultureà proximité de la hait. Cette régulation locale du climat améliore également le confort thermique des animaux.
  • Les arbres augmentent la disponibilité de l'eau pour la culture notamment via l'amélioration des propriétés du sol (Lesaint et al., 2023). Les apports de matière organique et la filtration des résidus azotés sont aussi un atout dans un contexte de changement de pratiques agricoles pour limiter la contribution de l'agriculture au changement climatique. 
  • Les haies vont aussi avoir un rôle de régulation des flux d'eau lors d'évènements climatiques ponctuels forts (inondations, coulées de boues). Les haies sur talus sont d'autant plus efficace pour remplir cet objectif.

D'autres co-bénéfices peuvent aussi avoir leur intérêt en contexte de changement climatique :

  • Les arbres fournissent un refuge et des ressources essentielles à la faune auxiliaire assurant des services pour l'agroécoystèmes (la régulation naturelle des ravageurs est aussi un enjeu important d'adaptation face aux bioaggresseurs émergents dans le contexte du changement climatique). Les systèmes agroforestiers participent ainsi aux corridors écologiques.
  • Les arbres produisent de ressources diverses pour l'exploitation (bois, fruits, fourrage, etc.) et peuvent ainsi augmenter l'autonomie dans le cadre du changement climatique.

De plus, si l'assolement est structuré en mosaïque sur de petites parcelles, cela peut participer d'une stratégie de diversification et de répartition des risques.

Condition(s) d'efficacité

  • Le choix des essences doit être réalisé en fonction des conditions pédoclimatiques de la parcelle. La plantation d'essences locales peut également améliorer la résilience des arbres face aux aléas climatiques (cf. le dispositif Végétal local de traçabilité des végétaux sauvages et locaux).
  • La disposition des haies doit tenir compte des opérations qui ont lieu sur les parcelles et notamment du déplacement des engins ou animaux, de façon à permettre un confort de travail qui assure la durabiltié de cette nouvelle organisation. 

Limites(s)

Modifier le parcellaire peut être particulièrement long et coûteux. Les subventions régionales et PAC, ainsi que l'accompagnement par des associations peuvent aider à lever ces freins.

Evaluation de la technique

Délai de mise en place Ce critère évalue le pas de temps nécessaire à l’agriculteur/agricultrice pour mettre en place cette technique. ​Ce délai comprend à la fois le temps de réflexion nécessaire en amont de sa mise en place, et le temps de travail technique. . . . . . . . . . . . . . . . 1 : Moins de 1 an . . . . . . . . . 2 : Entre 1 et 3 ans . . . . . . . . 3 : Plus de 3 ans . . . . . . . . .
Coût Ce critère évalue le coût à la charge de l’agriculteur/agricultrice (éventuelles subventions déduites) pour la mise en œuvre et l’entretien de cette technique. Il comprend le temps de travail et l’investissement (intrants, matériels, etc.). . . . . . . . . . . . 1 : Faible . . . . . . . . . . . . . . . 2 : Modéré . . . . . . . . . . . . . . 3 : Elevé . . . . . . . . . . . .
Délai d'effet Ce critère évalue le pas de temps nécessaire pour que la technique améliore la résilience de l’exploitation (économique, agronomique, sociale, etc.). . . . . . . . . . . . . 1 : Moins de 1 an . . . . . . . . . 2 : Entre 1 et 3 ans . . . . . . . . 3 : Plus de 3 ans . . . . . . . . .
Effet sur l'atténuation Ce critère évalue la capacité de la technique à contribuer à l’atténuation du changement climatique à l’échelle de l’exploitation.​ Cet effet peut être neutre ou positif. L’atténuation s’entend par une réduction significative des émissions de GES (en priorité protoxyde d’azote, méthane et dioxyde de carbone) et/ou une augmentation du stockage de carbone.

Le coût est considéré comme modéré, voire faible car des financements publics et privés existent pour les nouvelles plantations.

Technique(s) associée(s)

Entretenir ou implanter des arbres sur les parcours ou prairies pâturées Pratiquer l'agroforesterie intraparcellaire (Adaptation au changement climatique)
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Contributeurs

26/01/2024
Elsa Galiano - ACTA - Pantin (93500)
charge-mission - elsa.galiano@acta.asso.fr