Cet essai sur culture d'Hibiscus a été mené sur le site de la station expérimentale CDHR de 2012 à 2014, dans le cadre du projet HORTIPOT. Ce dernier porte sur la mise au point d'itinéraires culturaux innovants pour réduire l'utilisation de produits phytosanitaires en production de plantes en pots, hors sol et sous abri.

Les principales problématiques de cette culture sont la gestion des ravageurs et la régulation de croissance. La sensibilité de l’Hibiscus aux différents stress biotiques et abiotiques rend sa culture délicate.

Leviers testés 

Pour répondre aux problématiques de qualité et de réduction de l'emploi de produits phytosanitaires, les leviers mis en œuvre sont :

• PBI : lâchers et nourissage d’auxiliaires ;
• Biotisation des substrats ;
• Utilisation de plantes pièges : détection et limitation des populations de ravageurs (aspiration, effeuillage) ;
• Optimisation de la conduite climatique et de l'irrigation (stress hydrique pour limiter croissance).

Principaux résultats et enseignements

Pour ce système de culture, les objectifs sont atteints en termes de réduction d’IFT mais la qualité de production est largement insuffisante notamment du fait d'une maîtrise insuffisantes de ravageurs (aleurodes et pucerons).

La conduite en stress hydrique (réduction de la fréquence d’arrosage de 30%) a permis de s’affranchir totalement des régulateurs de croissance sans conséquence sur la qualité de production

L'optimisation de la PBI (diminution du nombre de lâchers, adaptation des doses d’apport, meilleure gestion des plantes pièges associées, nourrissage des auxiliaires avec du pollen issu de plantes présentes dans la culture), l'application de préparations à base de micro-organismes et la mise en place de piégeage de masse des ravageurs « volants » sont les pistes d'amélioration identifiées pour ce système.

-> Plus d'infos dans la fiche Système de culture EXPE