Système salade-melon avec interculture de sorgho nématicide et solarisation si nécessaire
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Ce système de culture a été testé sur un site producteur (APREL) à Cheval blanc (84) de 2012 à 2017. Il s'inscrit dans le projet GEDUBAT, qui porte sur les innovations techniques et variétales pour une Gestion Durable des Bioagresseurs telluriques dans les systèmes maraîchers sous abris.
La plupart des systèmes maraîchers en Provence dépendent de deux principales espèces cultivées, le melon et la salade. Il est difficile de proposer une diversification des cultures sans perturber l’équilibre technico-économique des exploitations. Le sorgho fourrager, couramment utilisé en tant qu’engrais vert, à fait l'objet de nouveaux travaux en 2012 par l’APREL, l’INRA et le GRAB, qui ont mis en avant ses propriétés biofumigantes. Le système étudié consiste à exploiter les différentes propriétés de cette graminée en interculture en adaptant son itinéraire technique et à se servir de la solarisation si nécessaire.
Leviers testés
- Greffage sur porte-greffes résistants
- Solarisation ;
- Lutte biologique via micoorganismes et substances naturelles
- Utilisation de plantes pièges et biofumigation ;
- Optimisation de la conduite climatique.
Principaux résultats et enseignements
Les objectifs de réduction des IFT chimiques ont été atteints (IFT chimiques diminués en moyenne de 20 % par rapport à la référence pour le melon, et de 38 % pour la salade). Aucune désinfection chimique des sols n’a été réalisée dans ce système. L’essentiel des traitements concerne les ravageurs aériens qui n’étaient pas la cible principale de ce projet.
La succession de sorghos de courte durée semble freiner le dévelopement des nématodes et permet de se passer de solarisation. En salade, les attaques de Sclerotinia et Botrytis ont été d’autant plus observées que le climat était propice au développement de ces champignons. Les pucerons représentent le problème majeur dans les deux cultures.
A partir de 2015, la production est satisfaisante (2014 : sols dégradés), si ce n’est la perte totale de production sur le melon 2016 liée aux pucerons.
Des résultats prometteurs mais d’autres travaux sont nécessaires pour confirmer l’intérêt du sorgho nématicide dans différents systèmes et situations pédoclimatiques.
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