Expérimentation d'un verger de nectarines économes en pesticides
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Infrastructures agro-écologiques (Crédit photo SEFRA)
Mené de 2012 à 2018 sur la station expérimentale de la plateforme TAB à Etoile sur Rhône, cet essai teste le système "DEPHY Faibles intrants" dans le cadre du projet "EXPE Ecophyto Pêche". L'objectif est de réduire d'au moins 30% les IFT par rapport au système de référence présent sur le site, tout en maintenant des performances économiques équivalentes. Pour atteindre ces niveaux de performance, il a été choisi de reconcevoir le système afin de mobiliser la palette de leviers disponbiles.
Leviers employés
Les principaux leviers employés pour atteindre cet objectif sont les suivants :
- Favoriser la biodiversité avec des aménagements dans et autour du verger
- Pratiquer l'enherbement de l'inter-rang et le désherbage mécanique comme alternative aux herbicides
- Limiter les fongicides de synthèse via le choix d'une variété peu sensible à la cloque, suppression des momies et utilisation de traitement à base de soufre et cuivre
Pour atteindre les objectifs fixés en terme de réduction d'IFT, différents leviers d'action ont été combiné. Le système a connu des échecs et des réussites.
Principaux résultats et enseignements
Les traitements sont majoritairement ciblés sur des maladies fongiques. Sur ces 4 années, les IFT Totaux (produits de biocontrôle compris) ont été réduits de 26% et les IFT chimiques ont été réduits de 48% sur les systèmes Faibles Intrants (FI) par rapport au système de référence (RAI).
La production du système FI est moins importante que celle du système de référence depuis 2015, année d'entrée en pleine production du verger. De plus le pourcentage de fruits pourris observés est plus élevé. Dans les deux systèmes, le coût de production est dominé par le temps de main d'oeuvre pour tailler, éclaircir, récolter. Logiquement, la marge économique est plus importante dans le système de référence depuis 2015, qui produit plus.
Dans l'avenir, il sera crucial de bénéficier de variétés tolérantes ou résistantes aux bioagresseurs. Le matériel génétique en pêcher reste trop sensible. Également, il manque de modèles sur le développement des maladies, qui permettraient d'optimiser l'efficience des applications.
- PLUS D'INFO DANS LA FICHE SYSTÈME DE CULTURE EXPE
Contributeurs
charge-mission - aurelie.lequeux-sauvage@apca.chambagri.fr