Culture de Chrysanthème en pots sous abris en Protection Biologique Intégrée et autres méthodes alternatives aux pesticides
Cette fiche est reliée à d'autres thématiques de la manière suivante :
Cultures de chrysanthème
Crédit : Astredhor Stepp
Cet essai mené sur le site de la staion expérimentale Stepp Bretagne de 2013 à 2017 s'inscrit dans le cadre du projet HORTIPOT. Ce dernier porte sur la mise au point d'itinéraires culturaux innovants pour réduire l'utilisation de produits phytosanitaires en production de plantes en pots, hors sol et sous abri.
La production de chrysanthèmes en pot traditionnellement destinée pour la Toussaint est une activité économique importante pour les horticulteurs. Le chrysanthème est sensible aux différents ravageurs (pucerons, thrips) et maladies (rouille blanche) et la maîtrise de la croissance avec des régulateurs chimiques fait partie des traitements phytosanitaires employés dans cette culture. L’IFT de la culture conduite en conventionnel est de plus de 10, mais une baisse est possible avec des méthodes innovantes.
Leviers testés
- Choix de variétés tolérantes ;
- PBI: lâchers et nourrissage d’auxiliaires ;
- Stimulateurs de défenses naturels et biocontôle (Bt) ;
- Piègeage : observation et limitation des foyers ;
- Plantes de services : plantes relais et plantes pièges ;
- Optimisation de la conduite climatique sous abri.
Principaux résultats et enseignements
La lutte contre le thrips est devenue plus efficace au fil des années grâce à l’intégration de nouvelles techniques (nourrissage des auxiliaires, plantes de services, produits répulsifs, stratégie push-pull). La lutte contre les chenilles demande beaucoup de surveillance (observations sur pièges et plantes) car la lutte biologique avec des produits à base de toxines de Bacillus thuringiensis (Bt) est uniquement efficace contre les premiers stades larvaires. Cet essai nous montre également que la lutte contre pucerons avec les auxiliaires est efficace à condition que la température soit assez élevée (T° : au-delà de 12°C).
Pour les 6 années, en moyenne l’IFT Chimique a été réduit de 44 % rapport au système de référence. Les traitements préventifs avec Inssimo, un stimulateur de défense des plantes (SDP) très efficace contre rouille blanche augmentent l’IFT Chimique. En 2017, seuls des produits de biocontrôle ont été utilisés.
La marge opérationnelle (chiffre d’affaires - charges de production) est équivalente à celle du système de référence.
-> Plus d'infos dans la fiche Système de culture EXPE