Combinaison de leviers pour économiser les intrants sur un système Grandes Cultures Breton en AB
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Cet essai a été mené de 2012 à 2018 sur la station expérimentale de Kerguéhennec (56) dans le cadre du projet "SGC Bretagne". Ce dernier à pour objectifs d'expérimenter et évaluer des Systèmes « Grandes Cultures » économes en intrants (de l’intégré au biologique) en Bretagne.
Cette expérimentation vise à tester la durabilité d’un système de culture sans pérenne produisant des céréales et des protéagineux. La difficulté de la gestion de ces systèmes repose sur la maîtrise de la flore
adventice et le maintien de la fertilité du sol.
Leviers mobilisés
- Allongement, diversification de la rotation ;
- Semis précoces des CIPANs ; semis tardif pour les céréales ;
- Associations de cultures ;
- Couverture du sol : utilisation d'espèces/variétés concurrentielles par rapport aux adventices et densité de semis élevée ;
- Désherbage mécanique (rang et inter-rang), labour et faux-semis.
Principaux résultats et enseignements
De manière générale, les résultats à l’échelle du système sont plutôt satisfaisants. En AB, la gestion des ravageurs est plus compliquée que celle des maladies car les leviers pour les maîtriser sont moins nombreux (corneilles et mouches des semis en maïs ; bruches et sitones en fèverole). Au niveau des maladies la féverole est une culture "à risque" (sensibilité à la rouille) et assez peu compétitive par rapport aux adventices. Néanmoins, enherbement et maladies sont bien maîtrisés sur toutes les autres cultures du système.
L’objectif concernant l’IFT est atteint puisqu’aucun produit de biocontrôle n’a été appliqué. Cependant, concernant les autres indicateurs environnementaux le bilan est plus mitigé : la consommation de carburant est légèrement plus importante et le reliquat début drainage moyen du système est supérieur à l’objectif.
Les performances économiques et sociales sont satisfaisantes. La marge semi nette moyenne est largement supérieure à celle du système de référence, en particulier grâce à la bonne rentabilité des cultures de maïs et des mélanges de céréales protéagineux. Par ailleurs, bien que le nombre de passages soit très hétérogène d’une culture à l’autre, on constate un effet de compensation à l’échelle du système.
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