Gestion de la mouche de la tomate en système légumier agroécologique de plein champ
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Dispositif agroécologique : Bande fleurie + plantes "push-pull" (Crédit photo : Thomas DESLANDES – ARMEFLHOR).
Cet essai a été conduit sur la station expérimentale ARMEFLHOR à Bassin Martin (97) de 2014 à 2018, dans le cadre du projet RESCAM. Ce projet vise la mise en place d'un réseau d’expérimentation de systèmes de cultures agroécologiques maraîchers.
Les systèmes de culture conçus dans le cadre de ce projet sont mis en œuvre au sein d'un réseau expérimental multi-sites, ils combinent différentes techniques alternatives aux produits phytosanitaires.
Leviers testés
- Utiilisation de variétés tolérantes ;
- Diversification de la rotation ;
- Paillage ;
- Mise en place d'engrais verts ;
- Implantation de bandes fleuries ;
- Prophylaxie et utilisation d'augmentorium ;
- Faux-semis ;
- Combiner plantes pièges et plantes répulsives : stratégie "push-pull".
Principaux résultats et enseignements
On observe une grande diversité de parasitoïdes et de prédateurs présents, principalement localisée dans les bandes fleuries.
L’année 2016 très humide a engendré une présence importante de mildiou qui a fortement impacté la culture et donc l’IFT fongicide.
Avec 26t/ha, la récolte brute est tout à fait satisfaisante. En revanche, la part des déchets est relativement importante, avec 35% de la récolte brute. Parmi ces déchets, ceux causés par la mouche de la tomate représentent 22%, soit 8% de la récolte brute. La majorité des autres déchets ont été causés par les oiseaux et les noctuelles en fin de cycle.
Afin d'améliorer ce système, nous devons développer une stratégie push pull plus efficiente, pour mieux lutter contre la spécificité de la mouche de la tomate. Les techniques issues des travaux du réseau DEPHY à Mayotte sur le même sujet pourront être testées sur notre parcelle (mise en place de protection mécanique sur les parcelle de tomates, utilisation de plant d’aubergines à la place du mais en push-pull). La gestion du dispositif est pour le moment peu ou pas normalisée, il faut envisager de poursuivre les travaux sur les traits écologiques des espèces en présence, et voir leur influence sur la faune auxiliaire.
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