Cultures maraîchères agroécologiques de plein champ à La Réunion
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Parcelle RESCAM (Crédit photo : M. Janin).
Cet essai a été conduit à l'EPLEFPA de Saint-Paul (97) de 2014 à 2018, dans le cadre du projet RESCAM. Ce projet vise la mise en place d'un réseau d’expérimentation de systèmes de cultures agroécologiques maraîchers.
Les systèmes de culture conçus dans le cadre de ce projet sont mis en œuvre au sein d'un réseau expérimental multi-sites, ils combinent différentes techniques alternatives aux produits phytosanitaires.
Leviers testés
- Utiilisation de variétés résistantes ;
- Diversification de la rotation ;
- Paillage ;
- Mise en place d'engrais verts ;
- Implantation de bandes fleuries ;
- Utilisation de plantes pièges ;
- Piégeage massif ;
- Prophylaxie et utilisation d'augmentorium ;
- Utilisation de produits de biocontrole (soufrre, cuivre);
- Faux-semis.
Principaux résultats et enseignements
En 2015 la forte pression sanitaire (oïdium et aleurodes) a rendu les traitements chimiques nécessaires. En 2016, la culture a de tomate a souffert du flétrissement bactérien, pour lequel il n’existe aucun levier biologique ou chimique, mis à part la rotation. En 2017, le choix a donc été fait d’implanter une cucurbitacée, la citrouille, qui a permis de conserver un bon niveau de maîtrise des ravageurs, avec toutefois des attaques de mouches plus importantes (35 % de fruits piqués). Il a été constaté que les haies offraient une barrière intéressante contre les mouches des fruits. La gestion de l’enherbement a été améliorée avec la réalisation d’un faux-semis et grâce au paillage, ce qui permet une bonne maîtrise sur la culture principale.
Le système a permis d’obtenir des rendements satisfaisants en tomate (jusqu’à 24 tonnes/ha en 2015) ; ils ont été plus décevants en citrouille avec une moins bonne maîtrise de la culture. Seuls 8 % des fruits ont été piqués par la mouche de la tomate. Sur les deux cultures, une faible quantité d’auxiliaires a été observée, tandis qu’une plus forte présence d’auxiliaires a été constatée dans les bandes fleuries.
L’objectif zéro insecticide a été atteint à partir de 2016, année au cours de laquelle le seul ravageur réellement problématique a été la chenille de noctuelle, qui aurait pu être traitée au Bacillus Thuringiensis sans impacter les autres insectes. Concernant le temps de travail, c'est surtout la gestion de la bande fleurie qui est très chronophage et impacterait la marge brute si elle n'était pas réalisée, comme sur cet tablissement d’enseignement agricole, par les élèves et stagiaires.
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