Cultiver des espèces pluriannuelles
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1. Présentation
Caractérisation de la technique
Description de la technique :
Date de dernière modification: 21/02/2012
Contributeurs initiaux :
Julien Halska | INRA | julien.halska(at)grignon.inra.fr | Epoisses (21) |
Rémy Ballot | INRA | remy.ballot(at)grignon.inra.fr | Grignon (78) |
Lutte contre les courriers indésirables : Pour utiliser ces adresses, remplacer (at) par @
Introduire dans la rotation des cultures pluriannuelles : prairies temporaires (graminées pures ou en mélange avec des légumineuses), prairies artificielles (luzerne, trèfle, sainfoin, lotier…) ou espèces fourragères porte-graines.
Période de mise en œuvre
Echelle spatiale de mise en œuvre
Application de la technique à...
Toutes les productions : Sans objetTous les types de sols : Facilement généralisable
La diversité d'espèces pluriannuelles existantes permet une adaptation à tous types de sol.
Tous les contextes climatiques : Facilement généralisable
La diversité d'espèces pluriannuelles existantes permet une adaptation à tous contextes climatiques.
Réglementation
2. Services rendus par la technique
3. Effets sur la durabilité du système de culture
Critères "environnementaux"
Effet sur la qualité de l'air : En augmentationacidification : DIMINUTION
émission phytosanitaires : DIMINUTION
émission GES : DIMINUTION
émission de particules : DIMINUTION
Effet sur la qualité de l'eau : En augmentation
N.P. : DIMINUTION
pesticides : DIMINUTION
turbidite : DIMINUTION
Effet sur la consommation de ressources fossiles : En diminution
consommation d'énergie fossile : DIMINUTION
Autre : Pas d'effet (neutre)
L'introduction de cultures pluriannuelles conduit globalement à une réduction de l'usage de produits phytosanitaires et d'engrais minéraux à l'échelle de la rotation, donc à une réduction des risques de transfert. Attention cependant à la destruction : le retournement d'une culture pluriannuelle s'accompagne d'une reprise de minéralisation intense qui peut entraîner des risques de perte d'azote par lixiviation d'autant plus importants que la culture était en place depuis longtemps.
L'introduction de cultures pluriannuelles conduit à une réduction du nombre d'interventions de travail du sol à l'échelle de la rotation, donc à une réduction de la consommation de carburant. De plus, elle conduit aussi à une réduction d'usage d'engrais minéraux, donc à une réduction de la quantité d'énergie consommée pour leur fabrication.
L'introduction de cultures pluriannuelles conduit à une réduction des dégagement de GES liés aux interventions de travail du sol ou à la fabrication d'engrais minéraux. Par ailleurs, la réduction d'usage d'engrais azotés minéraux s'accompagne d'une réduction des émissions de protoxyde d'azote par dénitrification. D'autre part, les prairies fixent du carbone dans leur propre biomasse et dans la matière organique produite (racines mortes, résidus, qui se transforment en humus
Critères "agronomiques"
Productivité : VariableL'impact de l'introduction de cultures pluriannuelles sur le rendement des autres cultures de la rotation est fortement variable en fonction de la culture introduite et des conditions de succession des cultures. L'impact peut être positif du fait de restitutions d'azote aux cultures suivante, de structuration du sol (luzerne par exemple) ou négatif si la culture pluriannuelle n'est pas détruite suffisamment tôt avant la culture suivante (risque de stress hydrique, ravageurs favorisés...).
Fertilité du sol : En augmentation
La présence de cultures pluriannuelles dans une rotation contribue à l'augmentation du taux de matière organique du sol (formation d'humus à partir des racines mortes et autres résidus), ce qui contribue à sa structure. Cet effet est variable selon la durée de la culture. A la destruction des cultures pluriannuelles, une part de la matière organique stockée se minéralise et bénéficie aux cultures suivantes.
Stress hydrique : En augmentation
L'augmentation du taux de matière organique lié à l'introduction de cultures pluriannuelles implique une amélioration de la capacité du sol à retenir l'eau (augmentation de la réserve hydrique). Cependant, le retournement tardif d'une culture pluriannuelle (moins d'un mois avant le semis de la culture suivante) peut se traduire par une disponibilité en eau insuffisante pour cette dernière, due à des prélévements jusqu'à la destruction.
Biodiversité fonctionnelle : En augmentation
L'introduction de cultures pluriannuelles conduit globalement à réduire la pression sur la biodiversité par une réduction des interventions phytosanitaires ou d'apports d'engrais minéraux. Attention cependant les interventions de récolte / fauche peuvent être préjudiciables aux mamifères et oiseaux si certaines précautions ne sont pas prises (barre d'effarouchement, vitesse d'avancement réduite, récolte à partir du centre de la parcelle...).
Autres critères agronomiques : En augmentation
Autres critères agronomiques : En augmentation
Pression ravageurs : Augmentation
Le retournement de cultures pluriannuelles peut accroître la pression des ravageurs favorisés par la disponibilité en matière organique et l'absence de perturbation du sol (taupin…). C'est pourquoi il doit intervenir suffisamment longtemps avant implantation de la culture suivante (au moins un mois).
Critères "économiques"
Charges opérationnelles : En diminution
Les charges de fertilisation / protection des cultures pluriannuelles sont généralement inférieures à celles des cultures annuelles. De plus, les charges liées à l'implantation (achat de semences) sont à répercuter sur plusieurs années.
Charges de mécanisation : En diminution
Les charges de mécanisation liées à l'implantation (travail du sol, semis) sont à répercuter sur plusieurs années. Au niveau de la récolte, on distingue plusieurs cas : le pâturage, la récolte pour l'autoconsommation (besoin de matériel spécifique) ou en système céréalier la vente à un éleveur ou à une usine de déshydratation. Dans ce dernier cas, la récolte est assurée par le client et l'agriculteur n'a pas besoin d'investir dans du matériel spécifique.
Marge : Variable
Les charges sont généralement plus faibles pour la conduite des cultures pluriannuelles. Cepdendant, l'effet de leur introduction sur les marges est dépendant de la valorisation des récoltes. En système de grandes cultures, la récolte est vendue sur pied à des éleveurs ou à une usine de déshydratation, et la valorisation dépend essentiellement du prix de vente. En polyculture-élevage, la valorisation dépend des économies réalisés via l'autoconsommation de fourrages. Les économies d'intrants réalisées sur les autres cultures (fertilisation, désherbage...) doivent aussi être prises en compte.
Autres critères économiques : Variable
Autres critères économiques : Variable
Possibilités de débouchés : variable
En système de grande cultures, il faut s'assurer de disposer d'un débouché pour pouvoir introduire des cultures pluriannuelles (éleveurs ou usine de déshydratation).
Critères "sociaux"
Temps de travail : En augmentation
L'impact de l'introduction de cultures pluriannuelles est variable. Le temps de travail liée à l'implantation (travail du sol, semis) est à répercuter sur plusieurs années. Le temps de travail lié à la récolte est dépendant du système de production. En système céréalier, la valorisation passe par la vente de fourrage sur pied à un éleveur ou une usine de déshydratation et n'est donc pas à la charge du producteur. La charge de travail moyenne par hectare est donc réduite.
Période de pointe : Variable
Le temps de travail lié à la récolte est dépendant du système de production. En système céréalier, la récolte est assurée par l'éleveur-client ou par l'usine de déshydratation. La charge de travail est donc réduite. En polyculture-élevage, si la parcelle est pâturée, le temps de travail est limité, par contre si le fourrage est récolté, alors la charge de travail peut augmenter. Dans tous les cas, le temps de travail lié à l'implantation (travail du sol, semis) est à répercuter sur plusieurs années.
Temps d'observation : En augmentation
Temps d'observation : En augmentation
L'introduction de nouvelles cultures dans la rotation implique du temps supplémentaire d'apprentissage et d'observation.
4. Organismes favorisés ou défavorisés
Bioagresseurs favorisés
Organisme | Impact de la technique | Type | Précisions |
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taupin | ravageur, prédateur ou parasite |
Bioagresseurs défavorisés
Auxiliaires favorisés
Organisme | Impact de la technique | Type | Précisions |
---|
Auxiliaires défavorisés
Organisme | Impact de la technique | Type | Précisions |
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Accidents climatiques et physiologiques favorisés
Organisme | Impact de la technique | Précisions |
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Accidents climatiques et physiologiques défavorisés
Organisme | Impact de la technique | Précisions |
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5. Pour en savoir plus
6. Mots clés
Méthode de contrôle des bioagresseurs : Contrôle cultural
Mode d'action : Action sur le stock initial
Type de stratégie vis-à-vis de l'utilisation de pesticides : Reconception